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ROYAL MONACO Actualité Médicale

6 octobre 2012

IL PRIMO WEB MAGAZINE AL MONDO DI MONACO DIVENUTO

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  IL PRIMO WEB MAGAZINE AL MONDO DI MONACO DIVENUTO CARTACEO.

       

IN PAGINA WEB AMBASCIATA D'ITALIA NEL PRINCIPATO DI MONACO   
  ►http://www.ambprincipatomonaco.esteri.it/Ambasciata_Monaco/  

 

MEDICINE & CHINESE TRADITIONAL MEDICINE 

Luigi39tab-copie-1.jpgLuigi Mattera is a certified by CERFPA (St. Laurent du Var-France) in HOMEOPATHY (biennale) & ZUO TUINA MASSAGE OF TRADITIONAL CHINESE MEDICINE - Online certificate from TEXAS CHIROPRACTIC COLLEGE (Pasadena-Texas 2007) in CHIROPRACTIC SPORTS & CHIROPRACTIC TREATMENT OF GOLF INJURIES.

In the past, he has been Captain aboard tanker ships . He got  Italian UNIVERSITY DOCTORATE in Foreigner and Litterature Languages (IULM Milano - Italy) and 3years UNIVERISTY DIPLOMA in Public Relations and Discipline Administration (ISTITUTO UNIVERSITARIO LINGUE MODERNE -  Milano)

PRESENTS:  Royal Monaco Médecine

ACTUALITE MEDICALE

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PER LA PRIMA VOLTA IL PRINCIPATO DI MONACO RAPPRESENTATO ALLA CONFERENZA MONDIALE SU L'HPV A  SAN JUAN DE PORTO RICO

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  Il professor Franco Borruto (a destra dell'immagine, col Prof. TreIsser)  del CHPG presenta una relazione sull'impiego del test Hpv  in alternativa e complemento della citologia: il test di determinazione del virus ,con la possibilità dell'isolamento del ceppo responsabile della infezione, sarà fondamentale per il management dei casi in cui la citologia non consente la esatta quantificazione della lesione(ASCUS)

L'ospedale di Monaco eseguirà questo test grazie ad una sinergia tra il  laboratorio di Anatomia Patologica diretto dalla D.ssa Florence Duprè e il laboratorio di Virologia del CHU l'Archez di Nizza diretto dalla professoressa Valerie Giordanengo coautrice del lavoro presentato a Portorico .
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Pour la première fois la Principauté de Monaco représentée à la conférence mondiale sur le HPV à San Juan de Porto Rico 

Le HPV test est un test de détermination de l'ADN viral : il y a actuellement un consensus de la communauté scientifique pour l'utilisation de ce test viral comme alternative et/ou complément de la cytologie : mais ce qu'on cherche  n'est pas simplement la positivité du test mais aussi la détermination quantitative de la charge virale. 

C'est en effet la conséquence de la charge virale si l'infection persiste et produit des lésions. 

Il est donc évident que ce test a valeur absolue quand le résultat du frottis n'est pas clair, on parle alors de ASCUS qui est un acronyme pour indiquer la présence de cellules dont la signification n'est pas claire. 

C'est cela le sujet de l'exposé présenté par le professeur Franco Borruto du CHPG de Monaco à la conférence mondiale sur le HPV à Porto Rico le 30 novembre prochain.Dans l'étude est codifié l'emploi du test chez les femmes infectées et non infectées par le HPV 

L'hôpital Princesse Grace de Monaco est d'ores et déjà en condition de fournir aux patientes l'exécution de l'HPV test avec l'identification précise du type de virus responsable de l'infection. Ceci   grâce à une synergie entre le laboratoire d'anatomie pathologique du CHPG , dirigé par le docteur Florence Dupré et le laboratoire de virologie du CHU de Nice ,dirigé par le professeur Valérie Giordanengo qui est co-auteur du travail présenté à Porto Rico.

 
 

 

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Benzodiazépines et démence : le lien semble se confirmer

Publié le 01/10/2012   | 1 réaction Partager sur Twitter Partager sur Facebook Imprimer l'article Envoyer à un confrère Réagir à l'article Enregistrer dans ma bibliothèque Reduire Agrandir


Alors que la Haute Autorité de Santé mettait en garde, il y a encore quelques jours, contre l’utilisation prolongée des benzodiazépines, le British Medical Journal publie une étude de l’Inserm qui ne manquera pas de renforcer l’avertissement de nos autorités de santé.

Au total 1 063 patients âgés de plus de 50 ans (moyenne d’âge 78,2 ans) ont été suivis pendant 15 ans. Les patients bénéficiaient d’une consultation tous les 2 à 3 ans. Ils ne devaient pas avoir utilisé de benzodiazépines pendant les 3 premières années de suivi (T3) ni présenter de démence avant la visite des 5 ans (T5).

Les résultats sont sans appel : l’utilisation de benzodiazépines est associée à une augmentation d’environ  50 % du risque d’apparition de démence, quel que soit le mode de calcul employé. L’ajustement pour les éventuels facteurs confondants dont un déclin cognitif pré-existant à l’utilisation de benzodiazépines ou des signes de dépression ne modifie pas le résultat, qui reste stable aussi dans une analyse poolée en fonction de la date de début du traitement. Cependant, ce type d’études ne permet pas bien sûr d’affirmer un lien de causalité.

Ainsi, à côté des risques connus de chutes et de fractures imputables à l’usage de benzodiazépines chez les personnes âgés, des travaux de plus en plus nombreux s’accordent pour mettre en garde contre le risque de démence associé à cette utilisation.

En France, environ 30 % des personnes de plus de 65 ans consomment des benzodiazépines, elles sont 20 % au Canada et en Espagne et environ 15 % en Australie. Loin d’être ponctuelle, cette utilisation est souvent chronique, malgré les nombreuses recommandations qui préconisent une prescription limitée à quelques semaines.

 

Dr Roseline Péluchon

 

Billioti de Gage S. et coll. : Benzodiazepine use and risk of dementia: prospective population based study. BMJ 2012 ;345: e6231.

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A propos d’histoire de la médecine, de Charcot, de Freud ... et finalement d’Augustine

Publié le 29/09/2012 Partager sur Twitter Partager sur Facebook Imprimer l'article Envoyer à un confrère Enregistrer dans ma bibliothèque Reduire Agrandir

 

Paris, le samedi 29 septembre 2012 – Qu’on se le dise, étudier l’histoire de la médecine n’est pas seulement un passe temps passionnant, agrémenté de la découverte d’anecdotes aussi croustillantes qu’édifiantes sur les praticiens d’antan et leurs expériences. Comme dans toute discipline, connaître et comprendre le passé permet d’éclairer d’un jour nouveau nos interrogations, nos débats, nos dérives actuelles. Totalement convaincu de cette relation si particulière entre les travaux d’hier et nos préoccupations médicales contemporaines, le docteur Roger Teyssou a consacré plusieurs livres à l’histoire de la médecine s’intéressant tour à tour à la renaissance, aux liens entre l’aigle impérial et le caducée ou encore très récemment à Charcot, Freud et l’hystérie. Ce dernier ouvrage paru en septembre chez l’Harmattan est l’occasion de redécouvrir les travaux de Charcot (qui tenta de comprendre l’hystérie grâce à la méthode anatomoclinique) et de les mettre en regard avec l’hypothèse construite par Roger Teyssou lui-même. Sa connaissance de Charcot et de Freud lui a permis de construire sa propre piste ; donnant là une illustration parfaite de la nécessité de l’histoire. Si ni Freud, ni Charcot (qui sera le « héros » d’un film prochainement à l’affiche intitulé Augustine auquel Roger Teyssou à participé) ne sont au centre de cette tribune, le caractère essentiel de l’histoire est ici parfaitement démontré.

La connaissance du passé de la médecine permet d’en comprendre le présent et d’en évaluer l’avenir. Les progrès techniques ont été tellement foudroyants que les plus utopistes des chercheurs de la fin du XIXème et du début du XXème siècle ne les auraient jamais imaginés, même dans les paroxysmes du délire. Cette évolution était prévisible dès la Renaissance, quand les grands anatomistes, Vésale, Colombo, Fallope ou Fabrice d’Acquapendente observèrent la structure du corps humain tel qu’il était et non tel que l’avait imaginé Galien et la cohorte docile de ses successeurs. Puis, au XVIIème siècle vinrent Harvey avec sa découverte de la circulation du sang ou encore Malpighi et son invention des capillaires sanguins. Haller, Lavoisier, au siècle suivant, allaient démanteler un peu plus le système humoral hérité de l’Antiquité. Dès lors la nécessité de privilégier l’observation aux dépens de la spéculation abstraite allait s’imposer aux médecins. Peu à peu, les sciences fondamentales devinrent les auxiliaires incontournables de leur exercice quotidien.

Des systèmes prometteurs… et bientôt anéantis !

L’examen du cheminement qui aboutit à ce résultat, en un siècle et demi, révèle les tâtonnements, les échecs, les succès de cette course au progrès. Des noms comme ceux de Claude Bernard, de Karl Ludwig, de Louis Pasteur ou de Robert Koch jalonnent cette voie qui révolutionna la physiologie et la connaissance des maladies infectieuses. La plupart des systèmes, et il en surgissait plusieurs par siècle, tous plus arbitraires les uns que les autres, furent anéantis. Ainsi périrent les derniers d’entre eux, l’irritation de Broussais, l’excitabilité de Brown, le tonus nerveux de Cullen, que chacun de ces auteurs considérait comme responsables de toutes les maladies. Ils cédèrent peu à peu le terrain devant les progrès de la connaissance des phénomènes pathologiques liés aux nouvelles techniques d’investigation diagnostique. Cela commença avec la découverte de l’auscultation par Laënnec en 1819 et se poursuivit, en 1895, par celle des rayons X par Roentgen.

Le dernier bastion de la médecine spéculative

Un seul domaine restait accessible aux tenants de la médecine spéculative, celui des maladies du système nerveux, tout particulièrement les maladies mentales. Certes Jackson en Angleterre et surtout Charcot en France, firent s’accomplir des avancées considérables dans la connaissance des maladies du système nerveux. Charcot chercha en vain à expliquer l’hystérie par la méthode anatomoclinique.

Son échec amena Freud et ses épigones à chercher une autre voie. Ainsi prit naissance la psychanalyse. Autant l’état des connaissances à l’époque de Charcot justifiait cette option, autant, dès les années vingt, la compréhension des processus mentaux rendirent très discutables les concepts et les interprétations freudiens. Le meilleur exemple est l’interprétation de la pathogénie de l’ulcère gastro-duodénal dont on a rebattu les oreilles de trois générations de médecins avant de découvrir qu’il s’agissait d’une maladie infectieuse due à l’Helicobacter pylori, affection guérissable par les antibiotiques. J’ai consacré un livre, sorti à L’Harmattan en 2009, à propos de ce fiasco psychosomatique : Une histoire de l’ulcère gastro-duodénal.

En 2012, j’ai fait paraître chez le même éditeur un ouvrage intitulé Charcot, Freud et l’hystérie qui pose l’hypothèse selon laquelle l’hystérie, telle que la décrivaient ces auteurs, n’est pas une maladie mais un processus de défense de l’organisme contre un environnement hostile chez des sujets infantilisés par leur statut social défavorisé et leur enfermement dans des établissements qui tenaient plus de la prison que de l’hôpital.

Ce livre m’a été inspiré par le film d’Alice Winocour, Augustine, dont la sortie est prévue pour le début du mois de novembre 2012.

 

Dr Roger Teyssou

 

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Oméga 3 en prévention cardiovasculaire : peut-on encore y croire ?

Publié le 27/09/2012   | 1 réaction Partager sur Twitter Partager sur Facebook Imprimer l'article Envoyer à un confrère Réagir à l'article Enregistrer dans ma bibliothèque Reduire Agrandir


L’effet bénéfique supposé des oméga 3 pour l’appareil cardiovasculaire (CV) semblait à ce point crédible que des allégations nutritionnelles le mentionnant sur les produits riches en ces acides gras ont été autorisées au niveau européen. Pourtant, des résultats négatifs concernant l’effet cardioprotecteur des oméga 3 se sont accumulés ces dernières années. A partir de publications regroupées au sein d’une méta-analyse, l’intérêt potentiel des oméga 3 (à courte ou longue chaîne) en prévention des maladies CV est à nouveau quantifié.

Les auteurs de ce travail ont inclus vingt études cliniques (n= 68 680 sujets au total). Seuls les essais avec un recul de plus d’un an ont été sélectionnés (médiane de suivi : 2 ans). Ils concernaient essentiellement des sujets en prévention secondaire de maladies CV, à l’exception de quatre études qui incluaient aussi des volontaires en prévention primaire. Les oméga 3 étaient administrés sous forme alimentaire (deux études) ou d’une supplémentation (gélule ou huile) et la plupart des essais (16 sur les 20) étaient effectués en double aveugle. La dose moyenne d’oméga 3 administrée (essentiellement des huiles de poissons) était de 1,51 g /j.

Les résultats de cette méta-analyse sont globalement négatifs : l’incidence des décès totaux n’est pas influencée par la supplémentation en oméga 3. Il en est de même pour celle des décès d’origine cardiaque, des morts subites, des infarctus du myocarde ou encore des accidents vasculaires cérébraux. Ces résultats vont à l’encontre de ceux de la première méta-analyse d’essais randomisés sur le sujet publiée en 2002. En revanche, ils confirment ceux des essais cliniques plus récents qui n’ont pas retrouvé de bénéfice significatif des oméga 3. Même si ces acides gras présentent des propriétés antiathérogènes démontrés, leur intérêt clinique pour réduire l’incidence des évènements CV ne l’est pas du tout. On peut toujours imaginer que certains sous-groupes de patients puissent bénéficier d’une supplémentation en oméga 3 mais cela reste à prouver. Dans l’immédiat, il n’est donc pas justifié de proposer une telle supplémentation pour prévenir les maladies CV, ni même leur récidive.

 

Dr Boris Hansel

 

Rizos EC, Ntzani EE, Bika E, Kostapanos MS, Elisaf MS. : Association between omega-3 fatty acid supplementation and risk of major cardiovascular disease events: a systematic review and meta-analysis. JAMA. 2012; 308:1024-33.

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Encore des arguments pour une prostatectomie radicale d'emblée dans le cancer de la prostate localisé à haut risque

Publié le 19/09/2012         

 

La stratégie thérapeutique optimale pour le traitement du cancer de la prostate (CP) localisé à haut risque selon d'Amico (1), soit T ≥ T2c ou un score de Gleason biopsique ≥ 8 ou un PSA > 20 ng / mL, est controversée. Les essais randomisés sont en faveur d'une combinaison de la radiothérapie externe (RTE) et d'un blocage hormonal de la sécrétion de la testostérone, stratégie préconisée par beaucoup, alors que la prostatectomie radicale (PR) est préférée en première intention par d'autres.

Parmi 1 300 patients ayant subi une PR selon Walsh (2) entre 1995 et 2010 dans un service de Copenhague, 231 ont été identifiés comme à risque élevé (PSA > 10 ng/ml et/ou score de Gleason biopsique ≥ 7). À l'exception de ceux ayant un envahissement ganglionnaire, aucun des patients n'avait reçu de traitement adjuvant avant la RB. Les analyses univariées et multivariées ont été réalisées selon la méthode de Kaplan-Meier et les modèles de risques proportionnels de Cox.

Le suivi (sans perdu de vue) a été en médiane de 4,4 ans (extrêmes : 0,1 - 14,9). Le taux de survie à 10 ans sans RB (PSA ≥ 0,2 ng/mL) a été estimé à 49 %, celui de survie sans métastase à 81 %, de survie globale à 84 % et de survie spécifique au-delà de 10 ans à 90 %.

Dans les analyses multivariées,  l'extension extracapsulaire, l'envahissement des vésicules séminales et le jeune âge étaient des éléments prédictifs significatifs de RB.

Les résultats confirment qu'une proportion importante des patients atteints de CP localisé à haut risque traités d'emblée par PR seule restent sans RB et sans nécessiter de blocage hormonal post-PR. Toutefois, la durée de suivi médiane relativement courte limite la puissance statistique de l'étude, bien que la fréquence des RB après 5 ans soit limitée (4 cas sur 50 dans cette série). Chez les patients avec CP localisé à haut risque, des essais randomisés de grande envergure comparant la PR d'emblée seule à la combinaison de la RTE et d'un blocage hormonal semble justifiés.



Dr Gérard Loeb


Røder MA et coll. : Radical prostatectomy in clinically localized high-risk prostate cancer: Outcome of 231 consecutive patients. Scand J Urol Nephrol., 2012 ; publication avancée en ligne le 5 juillet.
(1) D’Amico AV et coll. Biochemical outcome after radical prostatectomy, external beam radiation therapy, or interstitial radiation therapy for clinically localized prostate cancer. JAMA 1998;280:969–74.
(2) Walsh PC. Anatomic radical prostatectomy: evolution of the surgical technique. J Urol 1998; 160:2418–24.

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Génériques : un débat très académique

Publié le 15/09/2012 Partager sur Twitter Partager sur Facebook Imprimer l'article Envoyer à un confrère Enregistrer dans ma bibliothèque Reduire Agrandir

 

Paris, le samedi 15 septembre 2012 – L’année 2012 restera sans doute marquée par l’intense débat autour des médicaments génériques, réflexion ravivée par un rapport publié au début du printemps par l’Académie de médecine. Celui-ci appelait tout au plus à la vigilance même si ses recommandations ont parfois été lues comme une attaque frontale vis-à-vis de ces produits. Il faut dire que cette publication de l’Académie de médecine intervenait dans un climat déjà perturbé où se mêlaient des considérations médicales et économiques. Certains pharmaciens se désolent en effet depuis plusieurs mois de ne pouvoir atteindre leur objectif de substitution et renvoient facilement la faute sur les médecins qui abuseraient, dit-on, de la mention « non substituable ».

Face à cette situation, la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) a cru devoir y mettre bon ordre en rappelant à chacun les règles s’appliquant et en interdisant l’accès aux tiers payants aux patients s’opposant à la substitution du princeps prescrit par le générique équivalent. Mais au-delà de ces considérations que certains diraient « corporatistes », les interrogations substantielles  qui sous-tendent ces controverses et ces « conflits » demeurent. Comment apprécier et être assuré de la qualité et de la sécurité des médicaments génériques ? Existe-t-il des situations qui doivent appeler à plus de prudence, notamment la prescription de spécialités à marge thérapeutique étroite ? Et enfin, quelle place faut-il accorder aux génériques, au regard notamment de l’innovation thérapeutique ? Les professeurs François Chast (chef du service pharmacologie-toxicologie de l'Hôtel-Dieu, membre de l’Académie de pharmacie) et Jean-Paul Tillement (professeur de pharmacologie à la faculté de médecine de Paris-XII-Créteil, membre de l'Académie nationale de médecine et de pharmacie) ont livré au JIM leurs réflexions sur ces différents enjeux, que nous confrontons ici.

Comment apprécier et comment être assuré de la qualité et de la sécurité des médicaments génériques ?

Professeur François Chast : Les médicaments génériques sont désormais admis comme un fait incontournable de l’approche thérapeutique. On entend par médicament générique « une spécialité qui a la même composition qualitative et quantitative en principes actifs, la même forme pharmaceutique et dont la bioéquivalence avec la spécialité de référence est démontrée par des études de biodisponibilité appropriées ».Depuis la loi du 29 décembre 2011 (Loi Bertrand, visant à renforcer la sécurité sanitaire des médicaments) les génériques peuvent désormais se présenter sous la même apparence : forme pharmaceutique identique, mais également, forme du comprimé, couleur de la gélule, nature du boîtage, identiques ou très voisines de celle du médicament princeps. Ainsi, les confusions seront de moins en moins possibles, notamment pour les personnes âgées.

Professeur Jean-Paul Tillement : Débattre de la légitimité des génériques est inutile et ne fait qu’obérer les véritables questions posées. L’emploi de génériques est un fait acquis, mondial, justifié par les économies qu’il procure. Il est défini comme une « copie conforme » du médicament original auquel il peut être substitué sans inconvénient. Très clairement, ceci signifie qu’il doit provoquer les mêmes effets, avoir la même tolérance, être facilement reconnaissable, être aussi facile à prendre ou à administrer. En bref, il doit être irréprochable.
Il en découle que chaque générique doit être étudié individuellement, examiné par comparaison au médicament princeps qu’il remplace et aussi aux autres génériques du même princeps.

Qu’en est-il des médicaments à marge thérapeutique étroite ?

Professeur François Chast : Une observation fréquente concerne le risque encouru chez des patients recevant des médicaments présentant une marge thérapeutique étroite. Des études publiées ces derniers mois démentent cette hypothèse pour les antiépileptiques : phénytoïne et lamotrigine ; et, pour cette dernière, si on a démontré des fluctuations pharmacocinétiques, elles ont été observées chez des malades recevant la spécialité originale pour laquelle le fabricant avait changé de fournisseur de matière première… Quant à la lévothyroxine, on sait qu’on en minimise les effets indésirables si on administre toujours la même spécialité pharmaceutique, qu’elle soit, ou non, générique, au cours du temps. Les effets indésirables sont consubstantiels de tous les médicaments et l’utilisation d’un générique n’échappe pas, bien sûr, à cette règle.

Professeur Jean-Paul Tillement : La comparaison des génériques aux médicaments princeps qu’ils remplacent et aux autres génériques du même princeps est nécessairement plus stricte pour les médicaments de faible marge thérapeutique pour lesquels une variation même minime de concentration sanguine peut entraîner une différence d’effet. Les classes pharmacologiques correspondantes sont bien répertoriées, anticoagulants, anticonvulsivants, certains antibiotiques, immunosuppresseurs, médicaments cardio-vasculaires, anti inflammatoires, etc… Il n’y a aucune raison de refuser a priori un générique de ces médicaments mais seulement, en cas de changement, s’impose une surveillance attentive du prescripteur et du dispensateur du nouveau médicament proposé. Mais, on doit aussi admettre que, si après substitution il y a un doute sur la qualité ou la perception du traitement, il est parfaitement légitime et médicalement justifié de revenir à la prescription initiale. La mention « non substituable » est alors parfaitement acceptable. Cette analyse ne peut s’arrêter aux seuls médicaments remboursés. Elle doit s’appliquer aussi à ceux qui ne sont pas remboursés et là, le rôle du dispensateur est essentiel comme pour tout médicament hors prescription.

Génériques vs innovation ?

Professeur François Chast : Nos voisins européens ne s’y sont pas trompés. Le « taux de pénétration » des génériques est plus faible, aujourd’hui, en France, qu’il ne l’est en Europe. C’est d’autant plus regrettable que l’innovation n’est pas freinée, au contraire, par le développement des génériques, ce que les Etats-Unis démontrent par exemple avec éclat !
La seule question qui ne soit pas réglée, est la confiance des Français dans le médicament générique. C’est aux institutions indépendantes comme le sont les Académies, mais aussi aux Pouvoirs Publics de présenter un discours clair qui permette à chacun de comprendre qu’avec les génériques, le bénéfice individuel n’est pas incompatible avec l’intérêt collectif.

Professeur Jean-Paul Tillement : Les économies réalisées par l’emploi de génériques sont substantielles. Il serait regrettable qu’elles se fassent au détriment de la recherche de nouvelles substances actives, aujourd’hui et pour longtemps tout à fait nécessaires. La découverte de nouveaux médicaments ne passe pas par la multiplication des génériques. 

 

Professeur François Chast, chef du service pharmacologie-toxicologie de l'Hôtel-Dieu, membre de l’Académie de pharmacie
Professeur Jean-Paul Tillement, professeur de pharmacologie à la faculté de médecine de Paris-XII-Créteil, membre de l'Académie nationale de médecine et de pharmacie

 

Acupuncture dans la lombalgie aiguë : peu importe comment on pique…

Publié le 14/09/2012 Partager sur Twitter Partager sur Facebook Imprimer l'article Envoyer à un confrère Réagir à l'article Enregistrer dans ma bibliothèque Reduire Agrandir


L'efficacité de l'acupuncture dans le traitement de la lombalgie aiguë reste contestée : une synthèse Cochrane de 2005 (1) n'a retenu que trois essais évaluant l'acupuncture pour les douleurs lombaires aiguës ; ces études n'ont pas permis de conclusion définitive en raison de la petite taille des échantillons et de leur faible qualité méthodologique.

Pour les lombalgies chroniques, la synthèse Cochrane a estimé qu'il y a des preuves de soulagement de la douleur et d'amélioration fonctionnelle sous acupuncture par rapport à l'absence de traitement ou à un placebo. Ces effets n'ont cependant été observés qu'immédiatement après la fin des séances et à court terme. Il est également prouvé que l'acupuncture, ajoutée à d'autres traitements conventionnels, soulage mieux la douleur et améliore mieux la fonction que les traitements conventionnels seuls. Cependant, les effets ne sont que de petite taille et, pour les auteurs de la collaboration Cochrane, l'acupuncture n'est pas plus efficace que d'autres traitements classiques ou « alternatifs ». (1)

Cette incertitude persistante a motivé une étude multicentrique espagnole, randomisée et contrôlée, pour évaluer les effets de l'acupuncture dans le contexte des soins primaires. Son protocole a été précédemment publié. (2) Au total, 275 patients pour lesquels le diagnostic de lombalgie aiguë avait été établi par leur médecin généraliste ont été recrutés et randomisés dans 4 groupes : traitement conventionnel, seul ou complété par 5 séances en deux semaines d'acupuncture classique (AC), d'acupuncture simulée (AS) ou d'acupuncture placebo (AP).

Le critère principal était une réduction ≥ 35 % après deux semaines de traitement du score au Disability Questionnaire de Roland Morris (RMDQ ou score d’Eifel) (3), un questionnaire simple à remplir dont la fiabilité est établie et dont il existe 36 versions linguistiquement validées et d'accès libres (4) : un changement ≥ à 4 points / 24 (un point par item) peut être considéré comme non lié au hasard. Les patients ont été traités en insu, sauf ceux qui ont reçu le seul traitement conventionnel.

Dans l'analyse ajustée pour l'échantillon total, ainsi que pour les patients professionnellement actifs, les 3 modalités de l'acupuncture ont été supérieures au traitement conventionnel seul, mais sans aucune différence significative entre elles : pour l'AC, le risque relatif (RR) était de 5,04 (intervalle de confiance à 95 %, IC : 2,24 à 11,32) ; pour l'AS, le RR était de 5,02 (IC : 2,26 à 11,16) ; pour l'AP le RR était de 2,57 (IC : 1,21 à 5,46). Trois mois après la randomisation, des lombalgies étaient encore présentes chez 18,1 % des patients : 9,8 % dans le groupe acupuncture classique, 13,8 % dans le groupe acupuncture simulée, 21,6 % dans le groupe acupuncture placebo et 16,7 % dans le groupe traitement conventionnel seul.

Dans la lombalgie aiguë, l'acupuncture améliore donc les résultats du traitement conventionnel, mais l'acupuncture classique n'est pas supérieure à l'acupuncture factice ou à l'acupuncture placebo !

 

Dr Gérard Loeb

 

Vas J et coll. : Acupuncture in patients with acute low back pain: A multicentre randomised controlled clinical trial. Pain, 2012; 153: 1883-9.

(1) Furlan AD et coll. : Acupuncture and dry-needling for low back pain: an updated systematic review within the framework of the cochrane collaboration. Spine (Phila Pa 1976) 2005; 30: 944-63.
(2) Vas J et coll. : Efficacy and safety of acupuncture for the treatment of non-specific acute low back pain: a randomised controlled multicentre trial protocol [ISRCTN65814467]. BMC Complement Altern Med 2006; 6 :14.
(3) Roland MO, Morris RW. : A study of the natural history of back pain. Part 1:Development of a reliable and sensitive measure of disability in low back pain. Spine 1983; 8:141-4.
(4) http://www.rmdq.org/

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Moins de mortalité après un SCA chez les patients obèses

Publié le 11/09/2012 Partager sur Twitter Partager sur Facebook Imprimer l'article Envoyer à un confrère Réagir à l'article Enregistrer dans ma bibliothèque Reduire Agrandir


Le surpoids et l’obésité sont des facteurs de risque reconnus de maladies coronariennes. Cependant une fois la maladie diagnostiquée, le pronostic semble plus favorable à court et à moyen terme pour les patients en surpoids que pour les plus minces. Cette situation, où l’obésité semble protéger les patients victime d’un syndrome coronarien aigu (SCA) a été qualifiée de « paradoxe de l’obésité ».  Les études étant loin d’être unanimes à ce sujet, le débat reste ouvert sur ce supposé paradoxe.

Dans ce contexte, cette étude s’est fixé pour objectif d’évaluer la relation entre indice de masse corporelle (lMC) et mortalité pendant l’hospitalisation de patients admis pour SCA.

Au total, 834 patients âgés en moyenne de 65 ans admis entre 2009 et 2010 pour SCA ont été inclus dans l’étude. Trente-huit variables étaient disponibles concernant ces malades : les facteurs de risque cardiovasculaire classiques (tabac, diabète de type 2 [DT2]…), les antécédents médicaux, le statut du patient à l’admission (TA, troponine, ECG…), ainsi que sa prise en charge (coronarographie suivie d’une éventuelle revascularisation).

En analyse mutivariée, l’IMC ressort comme un facteur protecteur de la mortalité pendant l’hospitalisation avec un odds ratio à 0,74, p<0,006.

Par catégorie d’IMC, la mortalité chez les patients minces (IMC < 25 Kg/m²), en surpoids (IMC=25-30 Kg/m²) et obèses (IMC>30 Kg/m²) ressort à 6,1 %, 3,1 % et 4,1 % respectivement, cette tendance n’étant cependant pas statistiquement significative.

Selon les auteurs, cette étude confirme une fois de plus l’existence d’un paradoxe de l’obésité, dans le sens où un IMC élevé est associé à une mortalité plus faible. De plus, l’incidence du DT2, d’antécédents cardiovasculaires, de BPCO et d’un score TIMI faible chez les patients en excès pondéral n’a pas suffi à augmenter leur risque de mortalité, ce qui semble également paradoxal.

Le mécanisme derrière ce paradoxe reste à élucider d’autant plus qu’une méta analyse incluant plus de 250 000 patients (Romero et al. Lancet 2006) a montré que cette tendance « protectrice » s’inversait pour les IMC ≥ 35 Kg/m². En attendant des éclaircissements, il ne faut pas oublier qu’environ 40 % des épisodes coronariens sont attribués à l’excès pondéral !

 

Dr Rodi Courie

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Art. pubblicato il 21.3.12 sul Royal Monaco web

 

  L'ecografia 4D nuovo scandalo sanitario?

Prof. Franco BORRUTO

 

Pubblicizzate dagli studi privati come un modo ottimale per cominciare a familiarizzare con il figlio in arrivo, si tratta anche di una ghiotta occasione di business, visto che i prezzi possono anche superare i cento euro. Tanto che in Francia il Collegio nazionale di ginecologi e ostetrici a dicembre ha espresso forti perplessità sull’aspetto commerciale della pratica, definendola un nuovo scandalo sanitario. Il Collegio ha scritto che i rischi «non sono nulli», in particolare per il cervello e gli occhi, poiché i delicati tessuti fetali sono esposti a ultrasuoni localizzati sul cranio. Il problema è anche la durata dell’esposizione, di solito serve almeno una mezz’ora per ricavare una buona immagine da conservare: un intervallo di tempo superiore a quello delle normali ecografie 2d, realizzate invece nei normali programmi di screening
Nel  3d si tratta di ecografie che consentono di avere immagini tridimensionali di un organo o del feto, cioè consentono di acquisire un volume invece di un piano. Il volume si ottiene rilevando attraverso l’uso di ultrasuoni tanti piani bidimensionali che poi vengono elaborati “offline”, non contemporaneamente alla rilevazione ma in un secondo momento. Alle tre dimensioni se ne può aggiungere una quarta, il tempo, con cui si ottiene l’effetto del movimento, come se fosse un video

 

 
EDITO

Echographies fœtales commerciales : comment faire (enfin) bouger les autorités ?

Publié le 08/09/2012 Partager sur Twitter Partager sur Facebook Imprimer l'article Envoyer à un confrère Enregistrer dans ma bibliothèque Reduire Agrandir

Homepage du site d'« échographie spectacle » californien Prenatal Peek 

Paris, le samedi 8 septembre 2012 – Le sujet n’est pas neuf. Les premières alertes visant les risques liés à la pratique d’échographies fœtales « spectacles » ont été lancées par la Food and Drug Administration (FDA) aux Etats-Unis à la fin des années 90. Dès cette époque, les autorités américaines s’inquiétaient de l’exposition des fœtus à des niveaux trop élevés d’ultrasons, et ce pour offrir à de futurs parents de belles images anténatales de leur enfant. Au-delà des risques potentiellement associés aux ultrasons, beaucoup de spécialistes tentaient de mettre en garde contre le traumatisme que pourrait provoquer lors de ce « spectacle » la découverte d’une anomalie. En France, les premiers « studios » proposant ce type « d’imagerie » s’installèrent au début des années 2000 et les praticiens ne tardèrent pas à exprimer à leur tour leurs réticences. Ainsi, depuis 2004, les avis et rapports se multiplient, demandant notamment aux pouvoirs publics d'interdire ces pratiques. Cependant, les autorités n’ont jamais répondu à ces attentes, et cette année 2012 ne semble pas faire exception en dépit d’appels qui ont pourtant été réitérés avec force, comme nous le rappelle le professeur Jacques Lansac, président de la commission nationale d’échographie obstétricale et fœtale et ancien président du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF)

Il suffit de cliquer sur internet pour trouver des offres commerciales d’échographie à destination des femmes enceintes. On leur propose à Paris et dans quatre à cinq villes de province, pour des prix allant de 60 à 140 €, des échographies en trois ou quatre dimensions avec vidéo. L’exposition aux ultrasons du fœtus est pour les prestations les plus chères de 25 minutes. Ces échographies n’ont aucune finalité médicale mais sont uniquement destinées  à donner aux parents une vidéo anténatale de leur enfant.

Dans le cadre d’une échographie médicale, les bonnes pratiques incitent l’opérateur à diminuer l’intensité du faisceau ultrasonore à la puissance minimale nécessaire pour obtenir une image de qualité. La sonde est constamment déplacée et l’exposition aux ultrasons de chaque zone du fœtus est limitée au temps nécessaire pour examiner la zone fœtale à explorer. Ce n’est pas le cas dans une échographie commerciale ou l’opérateur n’a aucune formation et va augmenter l’intensité du faisceau pour obtenir la meilleure image télégénique et va prolonger l’exposition aux ultrasons de la face, des organes génitaux et des membres pour la beauté des images.

Des effets thermiques et mécaniques

Or, les ultrasons même s’il n’ont pas les effets délétères des rayons X ont des effets physiques connus : ils produisent sur les tissus humains un effet thermique et un effet mécanique. Ces effets dépendent de la durée, de la fréquence et de la puissance de l’exposition aux ultrasons. Il est donc recommandé de limiter cette exposition au niveau le plus faible possible pour réaliser le diagnostic le meilleur possible, surtout sur des organes sensibles en développement comme le cerveau, l’œil, l’oreille.

Par ailleurs, la pratique d’échographies fœtales sans visée médicale peut engendrer des découvertes ordinairement effectuées en contexte médical. Ces anomalies vraies ou fausses peuvent perturber la relation mère enfant voire conduire a tort à des investigations iatrogènes comme une amniocentèse.

Des alertes unanimes et répétées demeurées sans réponse

Le comité technique d’échographie a attiré l’attention des autorités sanitaires sur ce problème des échographies ludiques dès 2004. L’Académie de médecine en octobre 2004 a également  donné un avis défavorable1. L’AFSSAPS a le 25 avril 2005 publié un avis dans lequel elle  recommande aux femmes enceintes de « ne pas exposer inutilement leur fœtus aux ultrasons » et « préconise de réserver les échographies fœtales à un usage médical »2. Un projet d’arrêté a été préparé pour modifier un texte datant de 1962, qui  ne parle pas des ultrasons et pour cause puisqu’ils n’étaient pas utilisés encore en médecine ! La Commission nationale  d’échographie obstétricale et fœtale a en décembre 2011 de nouveau interpellé les autorités sanitaires pour faire réserver les échographies fœtales aux médecins et aux sages femmes. Le premier ministre Monsieur François Fillon a en janvier 2012 demandé l’avis de la Haute autorité de Santé qui a rendu son rapport fin juin 20123, rapport qui rappelle que :

- la pratique commerciale d’échographie sans visée médicale est incompatible avec l’exercice d’un médecin ou une sage-femme, car cela serait contraire à leurs codes de déontologie professionnelle ;
- les dispositifs médicaux doivent, au regard du Code de la santé publique, être utilisés conformément à leur destination. En conséquence, tout appareil échographique mis en circulation sur le territoire français sous un statut de dispositif médical ne doit être utilisé qu’à des fins médicales (et donc uniquement par des professionnels de santé).

Faudra-t-il attendre la publication d'effets délétères ?

Le directeur de l’Afssaps dont la HAS avait sollicité l’avis a insisté sur le fait que : « l’échographie à visée non médicale pouvant être réalisée sans limitation de durée, ni de répétition et par des personnes sans qualification conduit à un risque de sur exposition aux ultrasons par rapport aux examens médicaux pratiqués au cours de la grossesse. L’utilisation des dispositifs médicaux d’échographie devrait faire partie des actes réservés aux médecins et aux sages femmes ».
A ce jour, pourtant, ni la direction générale de la santé, ni la ministre de la santé n’ont pris aucune décision pour réserver l’usage des échographes aux médecins et aux sages femmes.

Faudra-t-il attendre que l’on publie des cas d’effets délétères de fortes expositions des fœtus aux ultrasons pour faire cesser ces pratiques commerciales ? Le bon sens indique que le fœtus fragile ne doit pas être exposé inutilement et de façon prolongé aux ultrasons. Des commerçants sans scrupule n’en ont cure. Est il normal que les autorités sanitaires fassent de même ? En attendant les médecins de famille, les gynécologues obstétriciens, les sages femmes ont le devoir de dissuader femmes enceintes d’aller dans ces officines.

 

Professeur Jacques Lansac,

Président de la commission nationale d’échographie obstétricale et fœtale
Ancien Président du Collège des Gynécologues et Obstétriciens Français.


Références

1. HENRION R. Réserves de l'académie nationale de médecine à l'égard de l'échographie fœtale à visée non médicale Bul.Acad.Natle.med . 2004;188:1201-1203.
2. AFFSAPS. Utilisation non médicale des dispositifs médicaux d’échographie au cours de la grossesse.  2005.
3. HAS. Échographies foetales à visée médicale et non médicale : définitions et compatibilité.


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Exclusif : la majorité des professionnels favorables à l’autorisation d’un autotest salivaire de dépistage du Sida

Publié le 04/09/2012 Partager sur Twitter Partager sur Facebook Imprimer l'article Envoyer à un confrère Enregistrer dans ma bibliothèque Reduire Agrandir

 

Paris, le mardi 4 septembre 2012 – En 2009, la Haute autorité de Santé (HAS) publiait un rapport d’évaluation de la politique du dépistage du VIH en France. Elle y rappelait la part importante de patients découvrant leur séropositivité à un stade déjà avancé. « En 2007, une étude a révélé que 37 % des patients traités pour un VIH débutaient les soins à un stade tardif » relevait le professeur Yazdan Yazdanpanah, spécialiste des maladies infectieuses au CHU de Tourcoing et membre du groupe de travail de la HAS. Par ailleurs, l’institution notait qu’environ 40 000 séropositifs s’ignoreraient en France.

Ces différentes données paraissaient mettre en évidence les failles de l’organisation du dépistage. Aussi, plusieurs propositions avaient été formulées parmi lesquelles une plus grande systématisation de la proposition du dépistage et une diversification de l’offre de tests. La HAS se montrait ainsi favorable à une plus grande utilisation des tests rapides et à leur diffusion dans un cadre extérieur à la sphère médicale et hospitalière.

La grande majorité des suggestions de la HAS ont depuis été reprises dans le nouveau plan Sida 2010-2014 et c’est ainsi notamment que l’on a vu se multiplier les initiatives consistant à proposer la réalisation d’un dépistage rapide dans un cadre associatif. Une étape supplémentaire n’a cependant pas été franchie : la possibilité de réaliser seul, chez soi, un test salivaire n’a toujours pas été envisagée en France.

Un choc

Un test buccal qui livre ses résultats en vingt minutes, sous la forme d’une bande violette apparaissant ou non dans la fenêtre de lecture est en effet autorisé depuis 2009 en Grande-Bretagne et vient d’être définitivement approuvé aux Etats-Unis par la FDA. En France, cependant, la demande d’autorisation de ce test avait été repoussée il y a quelques années. Aujourd’hui, la position des autorités politiques paraît moins définitive, mais demeure emprunte de grandes réticences. Ainsi, au début du mois d’août, le ministre de la Santé, Marisol Touraine, tout en se disant prête à étudier de nouveau le dossier (le

Comité consultatif nationale d’éthique et le Conseil national du Sida ont été saisis), énumérait principalement les inconvénients d’un tel système. « Cela peut être un choc d’apprendre sa séropositivité seul chez soi » remarquait-elle avant d’insister sur le fait que sa « volonté c'est que les malades puissent être accompagnés » lors du dépistage.

Des résultats sans appel en faveur de l’autotest

Cette position très timorée du ministre de la Santé est très loin d’être partagée par les professionnels de santé qui paraissent très majoritairement favorables à la diffusion d’un tel test. Le sondage réalisé sur jim.fr du 9 août au 3 septembre révèle en effet que 78 % des professionnels de santé accueilleraient de façon positive la commercialisation dans notre pays d’un autotest salivaire de dépistage du VIH.

Sondage réalisé du 9 août au 3 septembre auprès de 420 professionnels de santé internautes  

Ils ne sont que 19 % à s’y montrer hostiles, tandis qu’un pourcent des personnes ayant répondu estiment difficile de se prononcer (s’interrogeant peut-être sur la légère différence de fiabilité entre ce type de tests et les analyses sanguines traditionnelles).

Mieux vaut toujours une bonne nouvelle

Ces résultats sans appel confirment que les professionnels de santé ne considéreraient pas comme un danger la possibilité pour les patients de découvrir seuls leur séropositivité, mais préfèrent au contraire ne retenir que les atouts de tels dispositifs qui viennent élargir l’offre de dépistage. De fait, certaines enquêtes ont déjà pu montrer comment l’organisation classique du dépistage pouvait être vécue par certains sujets comme une véritable entrave, tandis que des critiques ont pu être émises à l’égard des rencontres pré et posts tests. Une enquête menée par Sida Info Service du 15 juin au 26 juillet 2010 avait apporté en la matière des éléments de réflexion intéressants. Ce sondage réalisé par internet auprès de 1 357 personnes (et qui était marqué par une légère sur représentation des homosexuels par rapport à la population générale) s’intéressait entre autres aux raisons invoquées par ceux et celles refusant de réaliser un test de dépistage. Il apparaissait que 13,6 % des sondés affirmaient ne pas connaître les démarches à réaliser et 7,6 % les jugeaient contraignantes. L’enquête mettait par ailleurs en évidence le fait qu’une majorité des personnes interrogées se montraient séduites par la simplification des démarches et la discrétion assurées par les tests de dépistage à résultat rapide, qui venaient à l’époque d’être autorisés en France. Les auteurs de l’enquête avaient pu observer sur ce point que : « le counselling pré et post test est parfois mal vécu. Le fait de parler de sexualité n’est pas chose facile et dépend également de l’expert menant la discussion. Cette conversation pré et post test peut constituer un véritable frein au dépistage ». Cependant, a contrario, Sida Info Service observe que « les témoignages montrent que les participants apprécieraient les autotests… particulièrement en cas de résultat négatif ».

 

Aurélie Haroche

 

25 ans, la partie immergée de la maladie d'Alzheimer

Publié le 03/09/2012 Partager sur Twitter Partager sur Facebook Imprimer l'article Envoyer à un confrère Réagir à l'article Enregistrer dans ma bibliothèque Reduire Agrandir


La maladie d'Alzheimer (MA) demeure, comme les autres maladies dégénératives  du système nerveux, une impasse thérapeutique malgré de très nombreuses recherches. Les médicaments de première génération, proposés dans cette indication, peuvent stabiliser les symptômes, améliorer les troubles du comportement, retarder l'institutionnalisation mais aucun effet sur le processus dégénératif n’a pu être démontré. Celui-ci est intimement lié, notamment dans les formes familiales, au dépôt de substance amyloïde dans le cerveau. Or il est possible d'agir avec efficacité sur le dépôt amyloïde dans des maladies du système nerveux périphérique, ce qui laisse donc un peu d’espoir pour la MA. La vaccination anti-amyloïde est testée depuis plusieurs années mais tarde à s'imposer en raison d'effets indésirables et d'un manque d'efficacité expliqué en partie par une utilisation  tardive dans l'histoire naturelle de la maladie. Il est classique de considérer que le processus pathologique débute 10 à 15 ans avant l'apparition des signes cliniques mais il en fait essentiel de préciser le « timing » du dépôt d'amyloïde pour proposer un traitement curatif le plus tôt possible. Les cliniciens possèdent actuellement de nouveaux moyens paracliniques pour « résoudre » ce problème : biomarqueurs dans le liquide céphalorachidien, et quantification et visualisation in vivo du  dépôt de protéine amyloïde avec un marqueur isotopique (PIB) en PET scan.

Le travail présenté dans le New England Journal of Medicine fera certainement date car il repose sur les données recueillies chez des patients présymptomatiques porteurs d’une mutation pathologique et qu’il a permis de démontrer l’apparition des premiers dépôts d’amyloïde 25 ans avant le diagnostic de syndrome démentiel.

Les auteurs ont en effet réalisé une évaluation exhaustive de 88 sujets porteurs d'une mutation de la protéine amyloïde, de la préséniline 1 et 2 et de 40 sujets contrôles  inclus dans une étude multicentrique américaine la Dominantly Inherited Alzheimer Network (DIAN) study. Le bilan a comporté de multiples explorations : ponction lombaire avec dosage des biomarqueurs (tau, Aβ42), bilan sanguin (marqueurs amyloïdes), IRM 3T, PET scan (métabolisme 2 déoxyglucose), PETscan avec le PIB, bilan cognitif et fonctionnel (Clinical Dementia Rating Scale). Sachant que l’âge de début de la démence était similaire au sein d’une même famille, l’âge d’apparition de la démence pouvait être prédite chez tous ces sujets.

L’analyse a ainsi permis de montrer que les taux d’Aβ42 diminuaient 25 ans avant les premiers signes cliniques. Les premiers dépôts de protéine amyloïde dans le précunéus étaient détectables ainsi que l’atrophie et l’augmentation de protéine tau dans le LCR 15 ans avant. L’hypométabolisme et les troubles de la mémoire épisodique  étaient plus tardifs (10 ans). Le MMSE et la CDRS étaient perturbés 5 ans avant.  Les critères de démence étaient réunis  3 ans après le début des symptômes.

Les auteurs émettent quelques critiques en rappelant que cette étude n’était pas longitudinale et qu’il y a des différences avec la MA sporadique notamment au niveau des zones de dépôt de la protéine amyloïde. Toutefois ce travail unique permet de souligner que les essais thérapeutiques à visée étiologique menés au cours de cette dernière décennie ont été effectués bien tardivement expliquant ainsi l’échec de ceux-ci. Il serait donc nécessaire d’agir beaucoup plus précocement.

Les résultats de cette étude ont fait l'objet d'un éditorial du Dr Gandy de New York. Celui-ci réinterprète les échecs de la vaccination anti-amyloïde à la lumière de ceux-ci. Les essais chez l'animal et chez l'homme avaient en effet montré que cette technique était efficace sur les dépôts amyloïdes mais n'entrainait pas l'amélioration escomptée. Il rappelle les résultats d'une étude islandaise montrant qu'une mutation de la β sécrétase, qui empêche le clivage pathologique de la protéine amyloïde, protége de la MA et suggérant qu'une diminution de la production de 50 % est suffisante pour empêcher la maladie. Le Dr Gandy conclut son éditorial en spéculant sur l'intérêt d'agir un quart de siècle avant l'émergence de la maladie chez les patients à risque: formes génétiques, syndrome de Down, porteurs de l'apolipoprotéine ε4, certains sportifs et militaires. Ce travail  modifie considérablement la fenêtre temporelle du traitement des maladies neurodégénératives et sera certainement l'objet d'une controverse au vu des enjeux économiques et sociaux.

 

Dr Christian Geny

 

Bateman RJ, Xiong C, Benzinger TLS, et coll. : Clinical and biomarker changes in dominantly inherited Alzheimer’s disease. N Engl J Med 2012; 367: 795-804.
Gandy S.: Lifelong Management of Amyloid-Beta Metabolism to Prevent Alzheimer’s Disease. N Engl J Med 2012; 367: 864-5

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Tractions rétiniennes et trous maculaires : une nouvelle approche avec la vitréolyse enzymatique

Publié le 31/08/2012 Partager sur Twitter Partager sur Facebook Imprimer l'article Envoyer à un confrère Réagir à l'article Enregistrer dans ma bibliothèque Reduire Agrandir


Les fibrilles de collagène formant le cortex postérieur du vitré sont reliées à la membrane limitante interne au moyen d'une colle biochimique composée de protéoglycanes, notamment la laminine et la fibrinectine. Avec l'âge, la liquéfaction progressive du gel vitréen conduit au décollement postérieur du vitré, mais chez certains patients, une partie du vitré postérieur reste attachée à la macula. Sous l'influence de forces de traction tangentielles ou antéropostérieures, ces adhérences vitréo-maculaires peuvent devenir symptomatiques et entraîner des métamorphopsies et une baisse de l'acuité visuelle avec altérations du champ visuel central. Les tractions vitréo-maculaires sont susceptibles d'engendrer un œdème de la macula et de conduire à la formation de trous maculaires.

Aujourd'hui, le seul traitement des tractions vitréo-maculaires et des trous maculaires est la vitrectomie qui, en raison des risques qu'elle comporte (infection, décollement de rétine, hémorragie, cataracte), n'est envisagée que lorsque la perte de vision devient cliniquement significative. Aussi, la possibilité de réaliser une vitréolyse pharmacologique à l'aide d'une enzyme active sur les molécules responsables de l'adhésion vitréo-maculaire permettrait-elle d'intervenir à un stade plus précoce en évitant la chirurgie et ses complications. Le MIVI-TRUST Study Group* s'est intéressé à l'ocriplasmine, une protéase recombinante ayant une activité protéolytique contre la fibronectine et la laminine qui sont des composants majeurs de l'interface vitréo-rétinienne.

Deux essais cliniques multicentriques de phase 3, randomisés en double aveugle, contrôlés versus placebo ont été réalisés afin de comparer l'efficacité et l'innocuité de l'injection intravitréenne unique d'ocriplasmine à une injection de placebo chez des patients présentant des adhérences vitréo-maculaires symptomatiques. Les protocoles des 2 études étaient identiques. Le critère principal d'évaluation était la disparition des adhérences vitréo-maculaires objectivée par OCT** à J28 en l'absence d'intervention chirurgicale. Le principal critère secondaire était l'existence d'un décollement postérieur complet du vitré objectivable à J28 en échographie B. Les autres critères secondaires étaient la fermeture non chirurgicale d'un éventuel trou maculaire à J28, la nécessité (ou non) du recours à la vitrectomie, et l'évolution de la meilleure acuité visuelle corrigée.

Moins d'adhérences et de vitrectomies

En combinant les résultats de 2 études, 652 yeux ont été traités dont 464 injections d'ocriplasmine et 188 injections de placebo. A J28, les adhérences vitréo-maculaires ont cédé après 26,5 % des injections d'ocriplasmine et après 10,1 % des injections de placebo avec un odds ratio de 3,28 en faveur de l'ocriplasmine (IC95%*** : 1,93-5,84, p < 0,001). Le bénéfice s'est avéré plus important chez les patients phaques que chez les pseudophaques et les résultats ont été meilleurs en l'absence de membrane épirétinienne. Concernant les critères secondaires, les décollements complets du vitré postérieur ont été plus fréquents dans le groupe ocriplasmine que dans le groupe placebo (13,4% vs 3,7% ; p < 0,001) de même que la fermeture non chirurgicale des trous maculaires (40,6 % vs 10,6 % ; p < 0,001) et l'amélioration de la meilleure acuité visuelle corrigée (p = 0,02). Des effets indésirables oculaires (corps flottants, photopsies, douleurs oculaires liés à l'injection, hémorragies sous-conjonctivales…), le plus souvent transitoires, sont survenus respectivement chez 68,4 % et 53,5 % des patients dans les groupes ocriplasmine et placebo (p < 0,001). L'incidence des événements indésirables oculaires graves était similaire dans les deux groupes.

Selon les résultats de cette étude, l'injection intravitréenne d'ocriplasmine favorise dans un certain nombre de cas la levée des tractions vitréo-maculaires, le décollement postérieur du vitré et la fermeture d'un trou maculaire, permettant ainsi de diminuer l'incidence de la vitrectomie. D'autres études sont nécessaires pour explorer les effets de la vitréolyse enzymatique, notamment chez les patients atteints de myopie sévère, d'aphakie, de rétinopathie diabétique proliférante, ou de dégénérescence maculaire liée à l'âge néovasculaire.

Microplasmin for IntraVitreous Injection-Traction Release withoUt Surgical Treatment
** Optical Coherence Tomography (tomographie par cohérence optique)

*** Intervalle de confiance à 95%

 

Dr FH

 

Stalmans P, Benz MS, Gandorfer A, et coll; MIVI-TRUST Study Group. : Enzymatic vitreolysis with ocriplasmin
for vitreomacular traction and macular holes. N Engl J Med 2012; 367 :606-15.

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L'amniocentesi sarà rimpiazzata totalmente a Monaco  quando le autorità mediche francesi approveranno il Prenatest che detecta la trisomia 21.

Inizio agosto, in anteprima da Monaco, il nostro web magazine Royal Monaco ha comunicato l'intervento del Prof. Franco Borruto del Centro Ospedaliero Princesse Grace, sulla necessità imperativa di sostituire l'esame invasivo da uno risultante da semplice presa di sangue denominato Prena Test.

    Il 23 agosto, il Monaco-Matin pubblica l'argomento e fornisce un comunicato della DASS di Monaco in cui viene riferito che l'esame sostitutivo verrà autorizzato e rimborsato quando la Francia ne accorderà i contenuti. Le autorità monegasche, ben consapevoli dei vantaggi della presa di sangue, perorati dal Prof. Borruto e dal Direttore del Centro Ospedaliero Princesse Grace, Prof. Alain Treisser, non potranno accodarsi, nell'immediato come la Svizzera, Austria e Germania, per autorizzare, almeno formalmente le pazienti e ottenerne il rimborso spese del Prenatest.

Il ginecologo o il medico di base propone alle gravide uno screening combinato al primo e secondo trimestre di gravidanza in cui valutazioni biometriche del feto ,accompagnate ad analisi biochimiche di marcatori serici  costituti da ormoni di origine placentare danno la percezione del rischio che il feto sia affetto da una trisomia
Queste valutazioni preludono nel caso che la soglia di rischio sia elevata alla amniocentesi.
La amniocentesi e' una tecnica invasiva di efficacia diagnostica ma comporta un rischio di perdite fetali dello 0,5 /1 per cento
Approssimativamente in Francia vengono effettuate 50 60 milan amniocentesi per ogni anno su un totale di 800 000 gravidanze :si possono così stimare in circa 700 le perdite fetali conseguenti a tale tecnica
Da molti decenni il lavoro dei ricercatori era concentrato sulla identificazione del DNA fetale nel sangue materno
Compito difficile perché i frammenti del DNA fetale libero,ossia derivato dal continuo ricambio di cellule placentari erano difficilmente identificabili
Questo e stato reso possibile da "sequenziatori genomici "di ultimissima generazione
Negli stati uniti prima ed in Europa adesso e' stato messo a punto un test che da un prelievo di 20 ml di sangue della madre consente di stabilire con una precisione del 98 per cento la presenza di trisomia nel feto
Il test che e tuttora in commercio in Germania Austria e svizzera e Liechtenstein ha ricevuto la  certificazione europea di conformità ma  non trattandosi di un  farmaco non necessita di speciale autorizzazione
Riguardo le polemiche che hanno accompagnato la sua messa in commercio giova sottolineare che  il compito di un medico che segue la gravidanza di una paziente  e' di informare  delle possibilità offerte dalla diagnosi prenatale,ben inteso,a chi intende usufruirne ,ma non di influenzare o giudicare le scelte responsabili della coppia
Il solo fatto che con questo test saranno azzerate le perdite fetali conseguenti alla amniocentesi
Rende il test a buon diritto come uno dei maggiori progressi medici in questo campo e quindi ne auspichiamo l uso in maniera responsabile e regolamentata .

Prof. Franco BORRUTO

 

Trisomie : Une prise de sang pour remplacer l’amniocentèse

 En Suisse, en Allemagne et en Autriche, un tout nouveau test vient d’être autorisé afin de détecter la trisomie 21 durant la grossesse. Désormais, une simple prise de sang pourrait suffire. « C’est une révolution », et ça, ce n’est pas Apple qui le dit mais bien la communauté médicale qui se réjouit de cette avancée. En Suisse, en Allemagne et en Autriche, un simple test sanguin qui vient d'être autorisé permet aujourd’hui de détecter la trisomie 21,  Commercialisé sous le nom de « Praena Test », ce dépistage permet ainsi d’éviter l’amniocentèse qui présente de véritables risques de fausses-couches. Fiable à 99%, il permet d’obtenir des informations sur l’ADN du fœtus présent dans de petits fragments dans le sang de la maman.
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LE PROF FRANCO BORRUTO EXPLIQUE LE PRENA TEST
 
  

  Le prof Franco Borruto est un pionier du diagnostic prénatal et a publié centaines d'articles sur le sujet et une ouvrage de référence:"The Secret prénatal Life "edited by Wiley USA 1982 

 

Depuis l'arrêté du 23 juin 2009, le gynécologue obstétricien ou le médecin généraliste propose un dépistage combiné dès le premier trimestre de la grossesse (à réaliser entre 11+0 et 13+6 semaines d'aménorrhée). Dans le cadre du dépistage combiné du 1er trimestre, les mesures échographiques de la clarté nucale et de la longueur cranio-caudale sont effectuées préalablement aux analyses de biochimie portant sur les marqueurs sériques(deux ou trois hormones d'origine placentaire : alfa- fœto protéine, estriol, beta HCG.) Le résultat final permet d'estimer le risque personnel de porter un enfant atteint de trisomie 21. Ce calcul de risque effectué par un logiciel

1/250  c’est le seuil  qui a été fixé par la Sécurité Sociale Française pour la prise en charge d’une amniocentèse qui permet alors un diagnostic de certitude. Lorsque le risque est inférieur à 1/250, on peut aussi recourir à l'amniocentèse mais les frais (500 EUR environ) ne sont pas remboursés.

Si le dépistage est fait dans de bonnes conditions, il permet de dépister 70 % des enfants trisomiques mais il engendre aussi, avec le seuil choisi en France (1/250), un nombre notable d'amniocentèses inutiles. Le test peut être normal alors que le bébé est porteur d’une anomalie, et anormal alors que le bébé va très bien. Il s’agit donc d’une probabilité et non pas d’un diagnostic qui permet d’être certain à 100% L’isolement de cellules fœtales ou d’ADN fœtal libre dans la circulation maternelle est depuis de nombreuses années un axe de recherche important dans le domaine du diagnostic prénatal. Ce sont des chercheurs hongkongais qui ont ouvert la voie il y a une dizaine d’années : ils ont en effet, été les premiers à réussir à détecter des fragments flottants d’ADN fœtal dans le plasma sanguin maternel. Mais pour permettre à cette découverte de porter tous ses fruits, fallait-il encore que soit mis au point un séquenceur à haut débit capable de reconstituer le génome fœtal à partir de ces quelques fragments d’ADN. Cette avancée technologique est disponible depuis quelques années et, , les essais l’utilisant se sont multipliés. Ainsi, la possibilité  de détecter le sexe du fœtus  ou son groupe Rhésus sont déjà utilisés en pratique courante grâce à la « simple » analyse de ces fragments d’ADN fœtal.

 Puis, plusieurs équipes ont cherché à confirmer que le dépistage de la trisomie 21 pouvait se faire par ce biais : une des publications majeures en la matière fut une nouvelle fois celle de chercheurs hongkongais en 2011 dans le British Medical Journal. L’équipe de R.W.K. Chiu a ainsi évalué l’efficacité de son test chez 753 patientes. La méthode du séquençage multiplex a permis une détection des fœtus porteurs d’une trisomie 21 avec une sensibilité de 100 % (La sensibilité d'un test ou d'un examen diagnostique est sa capacité de donner un résultat positif lorsque la maladie est présente.) et une spécificité de 97,9 %,  (La spécificité est la capacité d'un test ou d'un examen de donner un résultat négatif lorsque la maladie n'est pas présente.) donnant au test une valeur prédictive positive de 96,6%  (La valeur prédictive positive  VPP est la probabilité que la maladie soit présente lorsque le test est positif) et une valeur prédictive négative de 100 % (La valeur prédictive négative  VPN est la probabilité que la maladie ne soit pas présente lorsque le test est négatif).  

L'American Journal of Obstetrics and Gynecology a publié en ligne au mois d’avril  2012 un editorial  dans lequel il est pratiquement donné le feu vert à l’utilisation de ce test en pratique clinique.

 

 

Finalement, après des années de recherche, le  DNA fœtal va procurer une base sûre et non-invasive pour le diagnostic prénatal.

Prénatest™,  est  un test de génétique moléculaire capable de détecter la trisomie 21 fœtale avec un haut niveau de précision à partir du sang maternel en utilisant les nouvelles générations des techniques de séquençage.

Le test est basé sur l’analyse du DNA fœtal extracellulaire dosé dans le sang de la femme enceinte (cffDNA)

Les petits fragments du DNA fœtal circulent librement dans le sang maternel(en moyenne ils représentent le 10°/° du total du DNA circulant

Ces fragments fœtaux proviennent de cellules mortes du placenta qui sont déversées continuellement dans la circulation maternelle.

La durée de vie de ces fragments est de moine de deux heures et in aucun cas il seront retrouves quelque heure après la naissance

Ce test permettra d’obtenir  les mêmes résultats que l’amniocentèse sans faire courir des risques au fœtus et évitera les morts fœtaux par accident du prélèvement de liquide amniotique  l’amniocentèse n’est recommandée qu’en cas de doute sur la parfaite santé du bébé à naître, notamment lorsque les risques de maladies génétiques ou héréditaires sont considérés comme importants. La méthode, particulièrement invasive, consiste à prélever stérilement du liquide amniotique à l’aide d’une aiguille insérée dans l’utérus. Souvent douloureux, cet examen est redouté des futures mères en raison du risque induit de déclencher une fausse-couche (0,5 /1 per cent des cas). Actuellement, en France,avec le prélèvement direct des villes choriocenteses  ( risque de fausse couche plus que double) c’est le seul moyen qui permet de contrôler le nombre de chromosomes du fœtus et de vérifier que celui-ci n’est pas atteint par une trisomie de trisomie 21.En tant que médecins, nous avons le devoir d’informer les femmes enceintes des possibilités des diagnostics prénataux. Aujourd’hui, lorsqu’un couple planifie une ou deux naissances il est impératif que tout se passe parfaitement. Cela répond au fait que les gens ont moins d’enfant. Il y a encore 150 ans, le femmes étaient pratiquement constamment enceintes : et sur une douzaine de grossesses ,deux ou trois enfants seulement atteignaient l’âge adulte.

Mais, qu’il soit bien clair, nous avons le devoir d’informer mais pas d’influencer le choix des femmes ou des couples. Ce :n’est pas la tâche du médecin de conseiller dans la décision de faire pratiquer ou non l’avortement, sauf s’il y a des raisons médicales graves et ,surtout, nous ne sommes pas là pour juger de la décision qu’ils ont prise.

Pour l’instant, en France, aucune procédure n’a été lancée pour que ce test sanguin soit utilisé. De nombreux spécialistes, ayant peur qu’un marché sauvage se mette en place, demandent à l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) de donner son avis quant à une autorisation du Prénatest en France, et à la Haute autorité de Santé, de définir au plus vite « la stratégie d'emploi de ce nouveau test » pour éviter un recours "sauvage" et direct a ce test. En effet ne s'agissant pas de un médicament sera difficile l'interdire voir empêcher aux femmes enceints d’y accéder.

 

ESSENTIAL BIBLIOGRAPHIE

F BORRUTO ,M HANSMAN ,J WLADIMIROF:THE SECRET PRENATAL LIFE WILEY 1982 USA

Handbook of Down Syndrome Research - Nova Science Publishers

https://www.novapublishers.com/catalog/product_info.php?...


Ciro Comparetto, Franco Borruto, Division of Obstetrics and Gynecology, City Hospital, Prato City Hospital, Prato, Italy, and others) Gene Expression Regulation in Down syndrome

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Ce que l'on sait du nouveau syndrome d’immunodéficience acquise

Publié le 28/08/2012 Partager sur Twitter Partager sur Facebook Imprimer l'article Envoyer à un confrère Réagir à l'article Enregistrer dans ma bibliothèque Reduire Agrandir

 

En Asie du Sud-Est, et en particulier en Thaïlande, depuis une dizaine d’année (1,2) sont décrits des cas d’infections disséminées à mycobactérie atypique chez des adultes, parfois associée à d’autres maladies opportunistes (cryptococcose, salmonellose disséminée, pénicilliose, histoplasmose, infection sévère par le virus varicelle-zona), chez des sujets immunocompétents non infectés par le VIH. Ces patients présentent pour certains des obstructions lymphatiques, et des manifestations dermatologiques inflammatoires : syndrome de Sweet, psoriasis pustuleux, érythème noueux… Ces descriptions suggèrent l’apparition d’une nouvelle entité clinique correspondant à un déficit de l’immunité cellulaire acquis.
Vingt-cinq de ces cas depuis 2004 ont été associés à la présence d’auto-anticorps neutralisants dirigés contre l’interféron-γ, cytokine jouant un rôle clé dans l’immunité innée et adaptative, en particulier contre les mycobactéries.

97 cas sans infection par le VIH

Sarah Browne et coll. comparent en détail dans le New England Journal of Medicine les fonctions immunitaires de cas et de témoins en Thaïlande et à Taiwan, recherchant entre autres des anticorps dirigés contre 41 cytokines susceptibles de conférer un déficit immunitaire (3).
Les sujets étudiés ont été répartis en 5 groupes : mycobactériose atypique disséminée (groupe 1, 52 patients), infection opportuniste avec ou sans mycobactérie (groupe 2, 45 patients), tuberculose disséminée (groupe 3, 9 patients), tuberculose pulmonaire (groupe 4, 49 patients), sujets sains (groupe 5, 48 patients). Les patients des groupes 1 à 3 avaient tous une sérologie VIH négative.
Pour aucun des cas décrits il n'était retrouvé  une distribution familiale de la maladie, rendant peu probable une origine génétique transmise sur un mode mendélien.
L’immunophénotypage lymphocytaire réalisé chez les cas et témoins ne montrait pas de différences significatives entre les groupes (en particulier en ce qui concerne le comptage des CD4).
Seule la présence ou l’absence d'auto-anticorps anti-interferon-γ étaient corrélées au déficit immunitaire. Quatre-vingt huit pour cent des patients (85 cas) des groupes 1 et 2 présentaient cet auto-anticorps à un titre élevé, contre 1 patient dans chacun des 3 groupes témoins (p < 0,001). Pour ces trois derniers sujets, aucune activité neutralisante de l’auto-anticorps n’a été détectée.

Pas un nouveau SIDA, mais plutôt une nouvelle maladie auto-immune

Peu d’éléments sont disponibles sur l'épidémiologie de cette nouvelle entité clinique. Il ne semble pas exister d’argument évoquant une origine infectieuse pour ce qui se présente en apparence comme une maladie auto-immune s’attaquant au système immunitaire, écartant le spectre d’un « nouveau SIDA » épidémique. Cependant, l’incidence, la prévalence et la mortalité de cette pathologie ne sont pas connues. Il est par ailleurs difficile d’affirmer que cette pathologie nouvellement décrite n’est pas en réalité présente depuis longtemps avec des cas sporadiques.
Comme dans bon nombre de maladies auto-immunes, les phénomènes déclenchant la production de cet auto-anticorps sont également inconnus. Les répartitions ethniques et géographiques (les patients sont presque exclusivement des asiatiques) permettent seulement d’évoquer une origine génétique et/ou environnementale. Il est à noter que des cas ont été décrits chez des patients d’ascendance asiatique dans des pays occidentaux.
La découverte de ce mécanisme auto-immun pourrait conduire à proposer paradoxalement un traitement immunosuppresseur dans ce déficit immunitaire, comme cela a déjà été tenté pour des patients décrits dans la littérature médicale.



Dr Alexandre Haroche


1) Chetchotisakd P et coll.: Disseminated Infection Due to Rapidly Growing Mycobacteria in Immunocompetent Hosts Presenting with Chronic Lymphadenopathy: A Previously Unrecognized Clinical Entity. Clin Infect Dis 2000; 30: 29-34.
2) Doffinger R et coll.: Autoantibodies to Interferon-γ in a Patient with Selective Susceptibility to Mycobacterial Infection and Organ-Specific Autoimmunity. Clin Infect Dis 2004; 38: e-10-e-14
3) Browne S et coll.: Adult-onset immunodeficiency in Thailand and Taiwan. N Engl J Med 2012; 367: 725-734.

 

(*) Le Blog Rank (BR) est un indice de qualité calculé chaque nuit à partir de nombreux critères et d'un algorithme complexe. Il varie entre 0 et 100, et traduit l'activité du blog, ainsi que l'intérêt porté par les visiteurs. Un Blog Rank élevé indique que le blog a été mis à jour récemment, et que les visiteurs qui s'y sont rendus l'ont trouvé intéressant.

Parmi les informations qui interviennent dans son calcul, le Blog Rank prend en compte :

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Cette méthode est mise à jour régulièrement et permet une certaine homogénéité des calculs afin d'éviter les abus.

 

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23 août 2012

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Luigi39tab-copie-1.jpgLuigi Mattera is a certified by CERFPA (St. Laurent du Var-France) in HOMEOPATHY (biennale) & ZUO TUINA MASSAGE OF TRADITIONAL CHINESE MEDICINE - Online certificate from TEXAS CHIROPRACTIC COLLEGE (Pasadena-Texas 2007) in CHIROPRACTIC SPORTS & CHIROPRACTIC TREATMENT OF GOLF INJURIES.

In the past, he has been Captain aboard tanker ships . He got  Italian UNIVERSITY DOCTORATE in Foreigner and Litterature Languages (IULM Milano - Italy) and 3 years UNIVERISTY DIPLOMA in Public Relations and Discipline Administration (ISTITUTO UNIVERSITARIO LINGUE MODERNE -  Milano)

 

PRESENTS:  Royal Monaco Médecine

La PA systolique, facteur prédictif indépendant de mort subite chez l’homme

Publié le 22/08/2012 Partager sur Twitter Partager sur Facebook Imprimer l'article Envoyer à un confrère Réagir à l'article Enregistrer dans ma bibliothèque Reduire Agrandir


L’hypertension artérielle (HTA) est un facteur reconnu de risque cardiovasculaire. Elle expose au développement d’une hypertrophie ventriculaire gauche (HVG) qui favorise le développement d’une ischémie myocardique et la survenue de troubles du rythme potentiellement létaux. Elle s’accompagne souvent d’une dysfonction endothéliale et peut précipiter la rupture de plaques d’athérome.

En contraste, le rôle de l’ HTA en tant que facteur indépendant de risque de mort subite a été bien moins défini dans la population générale, les informations sur ce sujet restant très limitées.

C’est la raison pour laquelle Laukkanen et coll. ont étudié de façon prospective l’association entre la valeur de la pression artérielle (PA) mesurée au repos  et le risque de mort subite sur un échantillon de 2 666  finlandais de sexe masculin âgés de 42 à 61 ans, habitant la ville de Kuopio ou ses environs et représentatifs de la population générale. Les autres facteurs de risque cardiovasculaire étaient également soigneusement répertoriés.

A l’entrée dans l’étude, l’âge moyen des participants était de 53 ans. Pendant le suivi qui a duré en moyenne 18,9 ans (17,9 à 22,6), 213 morts subites sont survenues dont 15, liées à une tachycardie/fibrillation ventriculaire, ont pu être réanimées. Fait relativement rare, les données autopsiques étaient disponibles pour 80 % des décès.

L’analyse des résultats de l’étude a montré que chaque augmentation de 10 mmHg de la PA systolique (PAS) de repos était associée à une augmentation significative du risque de mort subite (risque relatif [RR] 1,15 ; intervalle de confiance (IC)  à 95 % : 1,07 à 1,25 ; p <0,001).

Cette constatation persistait après ajustement pour les autres facteurs de risque cardiovasculaire, à savoir : âge, consommation d’alcool, tabagisme, taux élevé du LDL-cholestérol, diabète de type 2, HVG, antécédents personnels d’infarctus du myocarde ou antécédents familiaux de maladie coronaire, indice de masse corporelle augmenté, présence d’un traitement antihypertenseur.

Les sujets dont la PAS était > 145 mmHg avaient pratiquement 2 fois plus de risque de faire une mort subite que les sujets dont la PAS était < 123 mmHg (RR  ajusté 2,04 ; IC 95 % : 1,23 à 2,52 ; p= 0,003).

En conclusion, cette étude souligne l’importance de l’évaluation de la PAS de repos qui s’avère être, chez les hommes, un facteur prédictif indépendant  du risque de survenue ultérieure d’une mort subite, alors que la valeur prédictive  de la PA diastolique n’est pas significative. Cette assertion reste à démontrer dans la population générale féminine.

 

Dr Robert Haïat

 

Laukkanen JA et coll. : Relation of Systemic Blood Pressure to Sudden Cardiac Death. Am J Cardiol 2012; 110: 378 –382.

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Mercredi 22 août 2012

 

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PRESENTS:  Royal Monaco Médecine

La colonisation des voies aériennes par des Candida est loin d’être anecdotique pour le patient sous ventilation assistée !

Publié le 21/08/2012 Partager sur Twitter Partager sur Facebook Imprimer l'article Envoyer à un confrère Réagir à l'article Enregistrer dans ma bibliothèque Reduire Agrandir


La présence de Candida spp  dans les voies aériennes des patients sous ventilation assistée pourrait favoriser le développement de pneumonies et aggraver leur pronostic. Une équipe du CHU de Dijon a ainsi examiné le rôle d’une colonisation fungique dans l’apparition des pneumonies acquises sous ventilation invasive (PAV).

L’étude prospective et observationnelle s’est déroulée entre janvier 2006 et mai 2010. Tous les patients sous ventilation invasive depuis plus de 48h et suspects de PAV ont été inclus. Seul le premier épisode de PAV a été pris en compte. Une aspiration trachéale a été prélevée dans les 24 heures suivant la suspicion clinique de PAV et ensemencée sur milieux standard et spécifiques.

Au total, 323 patients suspectés de PAV ont été analysés parmi lesquels 181 (56 %) sont colonisés par des Candida. Candida albicans est l’espèce la  plus fréquemment isolée (56 %) loin devant C. glabrata (15 %) ou C. Krusei (7 %). Sur les 323 épisodes suspects, 60,5 % sont considérées comme des PAV probables. Les patients concernés se répartissent de façon équilibrée entre le groupe avec une colonisation fungique des voies aériennes et le groupe sans. Sur les cultures bactériennes positives (2/3 des cas environ) les entérobactéries sont les germes les plus souvent isolés : 25,1 % pour l’ensemble de la population étudiée, avant  P. aeruginosa (16,7 %) et S. Aureus (13,3 %). Aucune candidémie n’a été observée tout au long de l’étude.

Aucune différence statistique n’a été mise en évidence entre les patients avec colonisation fungique et ceux non colonisés concernant les caractéristiques démographiques de base, le score de gravité à l’admission, l’exposition antérieure aux antibiotiques et la gravité de la pneumonie nosocomiale. Toutefois, le taux de mortalité est plus élevé dans le groupe colonisé par des  Candida à 44,2 % contre 31 % dans le groupe non colonisé (p = 0,02).

La fréquence d’isolement de bactéries multirésistantes est de 31,5 % chez les patients du groupe colonisé par rapport à 23,2 % parmi ceux non colonisés (p = 0,13). En analyse multivariée, la colonisation des voies aériennes par Candida spp est l'un des facteurs de risque indépendant d'isolement  d’une bactérie multirésistante avec un odds ratio de 1,79 (intervalle de confiance de 95 % de 1,5 à 3,5, p = 0,03). Un autre facteur de risque de ce paramètre est le délai entre l'admission en soins intensifs et la suspicion de PAV.

Chez les patients suspects de pneumonie acquise sous ventilation assistée, la coexistence d’une colonisation à Candida apparaît donc fréquente (plus d’un cas sur 2 dans ce travail). Elle est associée à un surcroît d’infection par des bactéries multirésistantes et à une augmentation de la mortalité. La colonisation fungique des voies aériennes ne représente donc pas, comme on a pu le penser auparavant, un phénomène anecdotique et sans conséquences.

 

Dr Béatrice Jourdain

 

Hamet M. et coll. : Candida spp. airway colonization could promote antibiotic-resistant bacteria selection in patients with suspected ventilator-associated pneumonia. Intensive Care Med., 2012; 38: 1272-9. DOI 10.1007/s00134-012-2584-2.

Par ROYAL MONACO Publié dans : MEDECINE
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Mercredi 22 août 2012

 

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Amandes ou pas, avec le régime hypocalorique ?

Publié le 21/08/2012   | 1 réaction Partager sur Twitter Partager sur Facebook Imprimer l'article Envoyer à un confrère Réagir à l'article Enregistrer dans ma bibliothèque Reduire Agrandir


L'effet bénéfique des amandes sur le taux des lipides plasmatiques est à peu près établi. Toutefois, l'importance de cet effet varie selon les études. En outre les conséquences sur le poids, de la consommation quotidienne d'amandes "à dose hypocholestérolémiante" ne sont pas connues à long terme. Un essai clinique a comparé l'impact d'un régime modérément hypocalorique à celui du même régime auquel est ajouté 56 g d'amandes/jour (environ 48 amandes/j).

Les volontaires, tous obèses ou en surpoids (IMC moyen : 34), étaient essentiellement des femmes (90 % des sujets) qui ne présentaient pas de facteurs de risque cardiovasculaires marqués (absence de dyslipidémie justifiant un traitement médicamenteux, absence de diabète sucré et d'hypertension non contrôlée). Tous le sujets recevaient des consignes pour suivre un régime modérément hypocalorique (1 500-1 800 kcal pour les hommes, 1 200-1 500 kcal pour les femmes). Ils devaient assister à des réunions d'éducation et d'aide comportementale, toutes les semaines pendant vingt semaines puis toutes les six semaines jusqu'à la fin des 18 mois de suivi. Ils étaient randomisés pour appartenir au "groupe amande" (n=61 ; deux paquets de 28 g d'amandes à consommer quotidiennement) ou au groupe témoin (n=62; recommandation de ne pas consommer d'amandes). Parmi les 123 sujets inclus, 23 % ont abandonné l'étude dans le "groupe amande" contre 27 % chez les témoins (différence non significative). La participation aux séances d'éducation était satisfaisante et voisine dans les deux groupes.

L'hypothèse formulée par les auteurs ne s'est pas confirmée : la perte de poids n'a pas été supérieure chez les consommateurs d'amandes par rapport aux témoins. Au bout de six mois, ces derniers ont même perdu, en moyenne, deux kilogrammes de plus que les volontaires du "groupe amande" (-7,4 kg vs -5,5 kg respectivement). En revanche, la différence de perte de poids n'était plus statistiquement significative à 18 mois (-3,7 kg dans le "groupe amande" vs -5,9 kg dans le groupe témoin). Cependant, malgré une moindre perte de poids dans le "groupe amande", l'amélioration du bilan lipidique évaluée par les taux plasmatiques de cholestérol total et de triglycérides et sur le rapport cholestérol total/HDL-Cholestérol était significativement plus marquée dans ce groupe à six mois.

On remarque dans cette étude, l'absence de réduction du LDL-Cholestérol associée à la consommation d'amandes. Pour l'expliquer, les auteurs avancent plusieurs hypothèses liées aux caractéristiques de la population recrutée. Celle-ci est caractérisée par un excès pondéral dont on sait qu'il limite l'effet hypocholestérolémiant des noix et autres amandes. En outre, les sujets avaient des taux optimaux de LDL-cholestérol et il est possible que l'effet des amandes sur ce paramètre soit faible dans cette situation.

Sur le plan pratique, cette étude montre qu'il est possible de perdre du poids même si l'on consomme quotidiennement une quantité relativement importante d'amandes. En outre, même si elle ne confirme pas l'intérêt de la prescription d'amandes pour augmenter la perte pondérale dans le cadre d'un régime modérément hypocalorique, elle retrouve l'impact bénéfique d'une telle prescription sur les lipides plasmatiques.

 

Dr Boris Hansel

 

Foster GD et coll. : A randomized trial of the effects of an almond-enriched, hypocaloric diet in the treatment of obesity. Am J Clin Nutr., 2012; 96: 249-54.

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Lundi 20 août 2012

 

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ACTUALITE MEDICALE

Moins de chutes pour les personnes âgées : c’est LIFE !

Publié le 20/08/2012 Partager sur Twitter Partager sur Facebook Imprimer l'article Envoyer à un confrère Réagir à l'article Enregistrer dans ma bibliothèque Reduire Agrandir


Moins de 10 % des personnes âgées pratiquent régulièrement des activités de renforcement musculaire, et moins encore des exercices d’amélioration de l’équilibre. La prévention des chutes repose pourtant sur la pratique de ces activités qui leur assurent aussi un maintien de leurs capacités fonctionnelles et globalement une meilleure santé.

Une équipe australienne a réalisé une étude randomisée pour évaluer l’efficacité de plusieurs types d’exercices chez des patients de plus de 70 ans, vivant à leur domicile et considérés comme à risque de chutes du fait d’antécédents récents d’au moins 2 chutes ou une chute ayant entraîné une blessure dans les 12 mois précédents. Trois types d’exercices leur étaient proposés. Les uns (n=107) suivaient une formation selon le programme LIFE (Lifestyle integrated Functional Exercice) leur indiquant comment intégrer dans leur activité quotidienne des exercices améliorant l’équilibre et la force musculaire des membres inférieurs (enjamber des objets, porter son poids d’une jambe à l’autre, tourner et changer de direction, etc.). La particularité de ce programme est que tous les exercices peuvent être réalisés en effectuant les tâches quotidiennes. Un autre groupe (n=105) suivait un programme structuré consistant en des exercices d’équilibre et de renforcement musculaire pratiqués 3 fois par semaine. Le dernier groupe enfin, groupe contrôle, (n=105) apprenait à effectuer 12 mouvements simples de mobilité et de souplesse, comme s’asseoir, s’allonger, faire des rotations des hanches ou balancer les jambes en restant debout, etc.

Le résultat était jugé après 6 mois et 1 an d’activité et le constat est sans appel. Le programme LIFE est associé à une diminution de 31 % du taux de chute, comparé au groupe contrôle (ratio d’incidence : 0,69 ; intervalle de confiance à 95 % : 0,48 à 0,99). Les patients qui ont suivi le programme structuré font aussi moins de chutes, avec une réduction de 19 % par rapport au groupe contrôle, résultat toutefois non significatif (0,81 ; 0,56 à 1,17). Les auteurs notent par ailleurs que le programme LIFE est non seulement efficace sur le risque de chute, mais améliore aussi les capacités fonctionnelles des participants, leur équilibre, leur force musculaire au niveau des chevilles et leur donne plus d’assurance. Ce programme est bien accepté par les patients, avec une bonne adhésion.

Les chutes de la personne âgées sont souvent à l’origine d’une dégradation rapide de l’état de santé conduisant parfois à une perte d’autonomie et à une institutionnalisation. Malgré cette prise de conscience, les hospitalisations pour chute n’ont pas diminué au cours des dix dernières années et il paraît urgent de développer des stratégies de prévention qui soient à la fois efficaces et acceptées au long cours par les principaux intéressés.

 

Dr Roseline Péluchon

 

Clemson L et coll. : Integration of balance and strength training into daily life activity to reduce rate of falls in older people (the LiFE study): randomised parallel trial
BMJ 2012;345:e4547

Par ROYAL MONACO Publié dans : MEDECINE
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Vendredi 17 août 2012

 

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La sédentarité tue autant que le tabagisme !

Publié le 16/08/2012 Partager sur Twitter Partager sur Facebook Imprimer l'article Envoyer à un confrère Réagir à l'article Enregistrer dans ma bibliothèque Reduire Agrandir

 

De nombreux travaux épidémiologiques soulignent l'intérêt de l'activité physique pour prévenir les maladies chroniques. Compte tenu de la forte prévalence de la sédentarité,  celle-ci pourrait désormais être l'un des principaux facteurs de risque de ces pathologies invalidantes et même des décès précoces.
Une équipe de chercheur vient de regrouper des données émanant du monde entier sur l'association entre "l'inactivité physique" (IP) et quatre des principales maladies chroniques non infectieuses : coronaropathies, diabète de type 2, cancers du sein et du colon. Les recueils d'informations étant hétérogènes d'un pays à l'autre, les analyses ont été réalisées de façon « conservative », minimisant ainsi les effets délétères potentiels de l'IP.

L'IP a été définie comme le non respect des recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé (1). Sa prévalence chez les cas (sujets qui seront malades ou qui décéderont pendant la période de suivi) était plus élevée que celle des populations sources (population dont les cas sont issus) : + 23 %, +22 %, +20 %, +5 %, respectivement pour le diabète, le cancer du colon, les coronaropathies et le cancer du sein.

Outre ces prévalences, les auteurs ont rassemblé les résultats d'études de cohortes et de méta analyses pour déterminer les risques relatifs de développer les quatre maladies chroniques d'intérêt chez les non actifs par rapport aux sujets physiquement actifs. Ils ont alors pu calculer, au niveau de la population, la fraction attribuable à l'IP dans la survenue de ces quatre pathologies. Ainsi au niveau mondial, l'IP serait responsable de 6 % des coronaropathies, 7 % des diabètes de type 2, 10 % des cancers du sein et 10 % des cancers du colon. Elle serait en cause dans 9 % des décès prématurés.
Les auteurs ont également conclu que la « disparition » de l'IP  augmenterait d'environ 0,7 ans l'espérance de vie au niveau mondiale. Ce chiffre parait faible ! Toutefois, il doit être correctement interpréter : le gain attendu est d'autant plus important que l'on agit sur une population sédentaire dans laquelle il serait de une à plusieurs années.

Un autre calcul réalisé à partir de ces résultats montre qu'une simple réduction de 10 % de la prévalence de l'IP entraînerait une réduction de plus de 533 000 décès par an dans le monde.
Au total, cette étude montre que la responsabilité de l'IP dans la survenue des maladies chroniques et des décès prématurés est du même ordre que celle des facteurs de risque traditionnels modifiables, notamment le tabagisme. A l'évidence, cette étude présente d'importantes limites méthodologiques. Néanmoins, elle a le mérite de donner une représentation concrète des bénéfices potentiels de la lutte contre l'IP au niveau des populations.



Dr Boris Hansel


Lee IM et coll. for the Lancet Physical Activity Series Working Group : Effect of physical inactivity on major non-communicable diseases worldwide: an analysis of burden of disease and life expectancy. Lancet 2012 : 380 (9838) : 219-29.
(1) : http://whqlibdoc.who.int/publications/2010/9789241599979_eng.pdf


 

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La PA systolique, facteur prédictif indépendant de mort subite chez l’homme

Publié le 22/08/2012 Partager sur Twitter Partager sur Facebook Imprimer l'article Envoyer à un confrère Réagir à l'article Enregistrer dans ma bibliothèque Reduire Agrandir


L’hypertension artérielle (HTA) est un facteur reconnu de risque cardiovasculaire. Elle expose au développement d’une hypertrophie ventriculaire gauche (HVG) qui favorise le développement d’une ischémie myocardique et la survenue de troubles du rythme potentiellement létaux. Elle s’accompagne souvent d’une dysfonction endothéliale et peut précipiter la rupture de plaques d’athérome.

En contraste, le rôle de l’ HTA en tant que facteur indépendant de risque de mort subite a été bien moins défini dans la population générale, les informations sur ce sujet restant très limitées.

C’est la raison pour laquelle Laukkanen et coll. ont étudié de façon prospective l’association entre la valeur de la pression artérielle (PA) mesurée au repos  et le risque de mort subite sur un échantillon de 2 666  finlandais de sexe masculin âgés de 42 à 61 ans, habitant la ville de Kuopio ou ses environs et représentatifs de la population générale. Les autres facteurs de risque cardiovasculaire étaient également soigneusement répertoriés.

A l’entrée dans l’étude, l’âge moyen des participants était de 53 ans. Pendant le suivi qui a duré en moyenne 18,9 ans (17,9 à 22,6), 213 morts subites sont survenues dont 15, liées à une tachycardie/fibrillation ventriculaire, ont pu être réanimées. Fait relativement rare, les données autopsiques étaient disponibles pour 80 % des décès.

L’analyse des résultats de l’étude a montré que chaque augmentation de 10 mmHg de la PA systolique (PAS) de repos était associée à une augmentation significative du risque de mort subite (risque relatif [RR] 1,15 ; intervalle de confiance (IC)  à 95 % : 1,07 à 1,25 ; p <0,001).

Cette constatation persistait après ajustement pour les autres facteurs de risque cardiovasculaire, à savoir : âge, consommation d’alcool, tabagisme, taux élevé du LDL-cholestérol, diabète de type 2, HVG, antécédents personnels d’infarctus du myocarde ou antécédents familiaux de maladie coronaire, indice de masse corporelle augmenté, présence d’un traitement antihypertenseur.

Les sujets dont la PAS était > 145 mmHg avaient pratiquement 2 fois plus de risque de faire une mort subite que les sujets dont la PAS était < 123 mmHg (RR  ajusté 2,04 ; IC 95 % : 1,23 à 2,52 ; p= 0,003).

En conclusion, cette étude souligne l’importance de l’évaluation de la PAS de repos qui s’avère être, chez les hommes, un facteur prédictif indépendant  du risque de survenue ultérieure d’une mort subite, alors que la valeur prédictive  de la PA diastolique n’est pas significative. Cette assertion reste à démontrer dans la population générale féminine.

 

Dr Robert Haïat

 

Laukkanen JA et coll. : Relation of Systemic Blood Pressure to Sudden Cardiac Death. Am J Cardiol 2012; 110: 378 –382.

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La colonisation des voies aériennes par des Candida est loin d’être anecdotique pour le patient sous ventilation assistée !

Publié le 21/08/2012 Partager sur Twitter Partager sur Facebook Imprimer l'article Envoyer à un confrère Réagir à l'article Enregistrer dans ma bibliothèque Reduire Agrandir


La présence de Candida spp  dans les voies aériennes des patients sous ventilation assistée pourrait favoriser le développement de pneumonies et aggraver leur pronostic. Une équipe du CHU de Dijon a ainsi examiné le rôle d’une colonisation fungique dans l’apparition des pneumonies acquises sous ventilation invasive (PAV).

L’étude prospective et observationnelle s’est déroulée entre janvier 2006 et mai 2010. Tous les patients sous ventilation invasive depuis plus de 48h et suspects de PAV ont été inclus. Seul le premier épisode de PAV a été pris en compte. Une aspiration trachéale a été prélevée dans les 24 heures suivant la suspicion clinique de PAV et ensemencée sur milieux standard et spécifiques.

Au total, 323 patients suspectés de PAV ont été analysés parmi lesquels 181 (56 %) sont colonisés par des Candida. Candida albicans est l’espèce la  plus fréquemment isolée (56 %) loin devant C. glabrata (15 %) ou C. Krusei (7 %). Sur les 323 épisodes suspects, 60,5 % sont considérées comme des PAV probables. Les patients concernés se répartissent de façon équilibrée entre le groupe avec une colonisation fungique des voies aériennes et le groupe sans. Sur les cultures bactériennes positives (2/3 des cas environ) les entérobactéries sont les germes les plus souvent isolés : 25,1 % pour l’ensemble de la population étudiée, avant  P. aeruginosa (16,7 %) et S. Aureus (13,3 %). Aucune candidémie n’a été observée tout au long de l’étude.

Aucune différence statistique n’a été mise en évidence entre les patients avec colonisation fungique et ceux non colonisés concernant les caractéristiques démographiques de base, le score de gravité à l’admission, l’exposition antérieure aux antibiotiques et la gravité de la pneumonie nosocomiale. Toutefois, le taux de mortalité est plus élevé dans le groupe colonisé par des  Candida à 44,2 % contre 31 % dans le groupe non colonisé (p = 0,02).

La fréquence d’isolement de bactéries multirésistantes est de 31,5 % chez les patients du groupe colonisé par rapport à 23,2 % parmi ceux non colonisés (p = 0,13). En analyse multivariée, la colonisation des voies aériennes par Candida spp est l'un des facteurs de risque indépendant d'isolement  d’une bactérie multirésistante avec un odds ratio de 1,79 (intervalle de confiance de 95 % de 1,5 à 3,5, p = 0,03). Un autre facteur de risque de ce paramètre est le délai entre l'admission en soins intensifs et la suspicion de PAV.

Chez les patients suspects de pneumonie acquise sous ventilation assistée, la coexistence d’une colonisation à Candida apparaît donc fréquente (plus d’un cas sur 2 dans ce travail). Elle est associée à un surcroît d’infection par des bactéries multirésistantes et à une augmentation de la mortalité. La colonisation fungique des voies aériennes ne représente donc pas, comme on a pu le penser auparavant, un phénomène anecdotique et sans conséquences.

 

Dr Béatrice Jourdain

 

Hamet M. et coll. : Candida spp. airway colonization could promote antibiotic-resistant bacteria selection in patients with suspected ventilator-associated pneumonia. Intensive Care Med., 2012; 38: 1272-9. DOI 10.1007/s00134-012-2584-2.

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Mercredi 22 août 2012

 

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Amandes ou pas, avec le régime hypocalorique ?

Publié le 21/08/2012   | 1 réaction Partager sur Twitter Partager sur Facebook Imprimer l'article Envoyer à un confrère Réagir à l'article Enregistrer dans ma bibliothèque Reduire Agrandir


L'effet bénéfique des amandes sur le taux des lipides plasmatiques est à peu près établi. Toutefois, l'importance de cet effet varie selon les études. En outre les conséquences sur le poids, de la consommation quotidienne d'amandes "à dose hypocholestérolémiante" ne sont pas connues à long terme. Un essai clinique a comparé l'impact d'un régime modérément hypocalorique à celui du même régime auquel est ajouté 56 g d'amandes/jour (environ 48 amandes/j).

Les volontaires, tous obèses ou en surpoids (IMC moyen : 34), étaient essentiellement des femmes (90 % des sujets) qui ne présentaient pas de facteurs de risque cardiovasculaires marqués (absence de dyslipidémie justifiant un traitement médicamenteux, absence de diabète sucré et d'hypertension non contrôlée). Tous le sujets recevaient des consignes pour suivre un régime modérément hypocalorique (1 500-1 800 kcal pour les hommes, 1 200-1 500 kcal pour les femmes). Ils devaient assister à des réunions d'éducation et d'aide comportementale, toutes les semaines pendant vingt semaines puis toutes les six semaines jusqu'à la fin des 18 mois de suivi. Ils étaient randomisés pour appartenir au "groupe amande" (n=61 ; deux paquets de 28 g d'amandes à consommer quotidiennement) ou au groupe témoin (n=62; recommandation de ne pas consommer d'amandes). Parmi les 123 sujets inclus, 23 % ont abandonné l'étude dans le "groupe amande" contre 27 % chez les témoins (différence non significative). La participation aux séances d'éducation était satisfaisante et voisine dans les deux groupes.

L'hypothèse formulée par les auteurs ne s'est pas confirmée : la perte de poids n'a pas été supérieure chez les consommateurs d'amandes par rapport aux témoins. Au bout de six mois, ces derniers ont même perdu, en moyenne, deux kilogrammes de plus que les volontaires du "groupe amande" (-7,4 kg vs -5,5 kg respectivement). En revanche, la différence de perte de poids n'était plus statistiquement significative à 18 mois (-3,7 kg dans le "groupe amande" vs -5,9 kg dans le groupe témoin). Cependant, malgré une moindre perte de poids dans le "groupe amande", l'amélioration du bilan lipidique évaluée par les taux plasmatiques de cholestérol total et de triglycérides et sur le rapport cholestérol total/HDL-Cholestérol était significativement plus marquée dans ce groupe à six mois.

On remarque dans cette étude, l'absence de réduction du LDL-Cholestérol associée à la consommation d'amandes. Pour l'expliquer, les auteurs avancent plusieurs hypothèses liées aux caractéristiques de la population recrutée. Celle-ci est caractérisée par un excès pondéral dont on sait qu'il limite l'effet hypocholestérolémiant des noix et autres amandes. En outre, les sujets avaient des taux optimaux de LDL-cholestérol et il est possible que l'effet des amandes sur ce paramètre soit faible dans cette situation.

Sur le plan pratique, cette étude montre qu'il est possible de perdre du poids même si l'on consomme quotidiennement une quantité relativement importante d'amandes. En outre, même si elle ne confirme pas l'intérêt de la prescription d'amandes pour augmenter la perte pondérale dans le cadre d'un régime modérément hypocalorique, elle retrouve l'impact bénéfique d'une telle prescription sur les lipides plasmatiques.

 

Dr Boris Hansel

 

Foster GD et coll. : A randomized trial of the effects of an almond-enriched, hypocaloric diet in the treatment of obesity. Am J Clin Nutr., 2012; 96: 249-54.

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Lundi 20 août 2012

 

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Moins de chutes pour les personnes âgées : c’est LIFE !

Publié le 20/08/2012 Partager sur Twitter Partager sur Facebook Imprimer l'article Envoyer à un confrère Réagir à l'article Enregistrer dans ma bibliothèque Reduire Agrandir


Moins de 10 % des personnes âgées pratiquent régulièrement des activités de renforcement musculaire, et moins encore des exercices d’amélioration de l’équilibre. La prévention des chutes repose pourtant sur la pratique de ces activités qui leur assurent aussi un maintien de leurs capacités fonctionnelles et globalement une meilleure santé.

Une équipe australienne a réalisé une étude randomisée pour évaluer l’efficacité de plusieurs types d’exercices chez des patients de plus de 70 ans, vivant à leur domicile et considérés comme à risque de chutes du fait d’antécédents récents d’au moins 2 chutes ou une chute ayant entraîné une blessure dans les 12 mois précédents. Trois types d’exercices leur étaient proposés. Les uns (n=107) suivaient une formation selon le programme LIFE (Lifestyle integrated Functional Exercice) leur indiquant comment intégrer dans leur activité quotidienne des exercices améliorant l’équilibre et la force musculaire des membres inférieurs (enjamber des objets, porter son poids d’une jambe à l’autre, tourner et changer de direction, etc.). La particularité de ce programme est que tous les exercices peuvent être réalisés en effectuant les tâches quotidiennes. Un autre groupe (n=105) suivait un programme structuré consistant en des exercices d’équilibre et de renforcement musculaire pratiqués 3 fois par semaine. Le dernier groupe enfin, groupe contrôle, (n=105) apprenait à effectuer 12 mouvements simples de mobilité et de souplesse, comme s’asseoir, s’allonger, faire des rotations des hanches ou balancer les jambes en restant debout, etc.

Le résultat était jugé après 6 mois et 1 an d’activité et le constat est sans appel. Le programme LIFE est associé à une diminution de 31 % du taux de chute, comparé au groupe contrôle (ratio d’incidence : 0,69 ; intervalle de confiance à 95 % : 0,48 à 0,99). Les patients qui ont suivi le programme structuré font aussi moins de chutes, avec une réduction de 19 % par rapport au groupe contrôle, résultat toutefois non significatif (0,81 ; 0,56 à 1,17). Les auteurs notent par ailleurs que le programme LIFE est non seulement efficace sur le risque de chute, mais améliore aussi les capacités fonctionnelles des participants, leur équilibre, leur force musculaire au niveau des chevilles et leur donne plus d’assurance. Ce programme est bien accepté par les patients, avec une bonne adhésion.

Les chutes de la personne âgées sont souvent à l’origine d’une dégradation rapide de l’état de santé conduisant parfois à une perte d’autonomie et à une institutionnalisation. Malgré cette prise de conscience, les hospitalisations pour chute n’ont pas diminué au cours des dix dernières années et il paraît urgent de développer des stratégies de prévention qui soient à la fois efficaces et acceptées au long cours par les principaux intéressés.

 

Dr Roseline Péluchon

 

Clemson L et coll. : Integration of balance and strength training into daily life activity to reduce rate of falls in older people (the LiFE study): randomised parallel trial
BMJ 2012;345:e4547

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Vendredi 17 août 2012

 

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La sédentarité tue autant que le tabagisme !

Publié le 16/08/2012 Partager sur Twitter Partager sur Facebook Imprimer l'article Envoyer à un confrère Réagir à l'article Enregistrer dans ma bibliothèque Reduire Agrandir

 

De nombreux travaux épidémiologiques soulignent l'intérêt de l'activité physique pour prévenir les maladies chroniques. Compte tenu de la forte prévalence de la sédentarité,  celle-ci pourrait désormais être l'un des principaux facteurs de risque de ces pathologies invalidantes et même des décès précoces.
Une équipe de chercheur vient de regrouper des données émanant du monde entier sur l'association entre "l'inactivité physique" (IP) et quatre des principales maladies chroniques non infectieuses : coronaropathies, diabète de type 2, cancers du sein et du colon. Les recueils d'informations étant hétérogènes d'un pays à l'autre, les analyses ont été réalisées de façon « conservative », minimisant ainsi les effets délétères potentiels de l'IP.

L'IP a été définie comme le non respect des recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé (1). Sa prévalence chez les cas (sujets qui seront malades ou qui décéderont pendant la période de suivi) était plus élevée que celle des populations sources (population dont les cas sont issus) : + 23 %, +22 %, +20 %, +5 %, respectivement pour le diabète, le cancer du colon, les coronaropathies et le cancer du sein.

Outre ces prévalences, les auteurs ont rassemblé les résultats d'études de cohortes et de méta analyses pour déterminer les risques relatifs de développer les quatre maladies chroniques d'intérêt chez les non actifs par rapport aux sujets physiquement actifs. Ils ont alors pu calculer, au niveau de la population, la fraction attribuable à l'IP dans la survenue de ces quatre pathologies. Ainsi au niveau mondial, l'IP serait responsable de 6 % des coronaropathies, 7 % des diabètes de type 2, 10 % des cancers du sein et 10 % des cancers du colon. Elle serait en cause dans 9 % des décès prématurés.
Les auteurs ont également conclu que la « disparition » de l'IP  augmenterait d'environ 0,7 ans l'espérance de vie au niveau mondiale. Ce chiffre parait faible ! Toutefois, il doit être correctement interpréter : le gain attendu est d'autant plus important que l'on agit sur une population sédentaire dans laquelle il serait de une à plusieurs années.

Un autre calcul réalisé à partir de ces résultats montre qu'une simple réduction de 10 % de la prévalence de l'IP entraînerait une réduction de plus de 533 000 décès par an dans le monde.
Au total, cette étude montre que la responsabilité de l'IP dans la survenue des maladies chroniques et des décès prématurés est du même ordre que celle des facteurs de risque traditionnels modifiables, notamment le tabagisme. A l'évidence, cette étude présente d'importantes limites méthodologiques. Néanmoins, elle a le mérite de donner une représentation concrète des bénéfices potentiels de la lutte contre l'IP au niveau des populations.



Dr Boris Hansel


Lee IM et coll. for the Lancet Physical Activity Series Working Group : Effect of physical inactivity on major non-communicable diseases worldwide: an analysis of burden of disease and life expectancy. Lancet 2012 : 380 (9838) : 219-29.
(1) : http://whqlibdoc.who.int/publications/2010/9789241599979_eng.pdf


 

20 mars 2012

Dépistage du cancer colorectal : colonoscopie ou test fécal immunochimique ?

 

 

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Dépistage du cancer colorectal : colonoscopie ou test fécal immunochimique ?

Publié le 08/03/2012 Partager sur Twitter Partager sur Facebook Imprimer l'article Envoyer à un confrère Réagir à l'article Enregistrer dans ma bibliothèque Reduire Agrandir


Le cancer colorectal (CCR) est le troisième cancer dans le monde par ordre de fréquence et le second en termes de mortalité. Or, il existe un dépistage efficace et rentable pour les populations à risque moyen, reposant soit sur une recherche de sang dans les selles, communément utilisée en Europe et en Australie, soit sur des techniques  endoscopiques, plus souvent employées aux USA.

Il est admis que la colonoscopie représente la technique la plus sûre pour la détection précoce et la prévention du CCR, entraînant, dans une population à risque modéré, une diminution de 67 % de son incidence et de 65 % de sa létalité ; son efficacité est encore accrue en cas d’adénomes préexistants  avec, alors, une réduction de prés de 80 %. Le test immunochimique fécal (TIF), semi quantitatif, plus précis que le gaïac test, serait, pour sa part, moins rentable mais, à l’évidence, mieux accepté.

Une étude démarrée en 2008

L’étude mise en place par E Quintero et collaborateurs, dont les résultats préliminaires sont présentés dans le New England Journal of Medecine du 23 Février 2012, a pour but de démonter la non infériorité, dans une population à risque moyen, d’un TIF répété tous les deux ans par rapport à la pratique d’une unique colonoscopie. Elle a démarré en 2008, son recrutement en 2011 et son suivi doit s’étendre jusqu’en 2021 avant conclusion définitive.

L’âge des hommes et des femmes enrôlés dans cette étude est compris entre 50 et 69 ans. Ont été exclus les sujets avec des antécédents personnels de CCR, d’adénomes ou de maladie inflammatoire du tube digestif et ceux avec une histoire familiale de CCR ou présentant une maladie sévère concomitante. La pratique d’une colonoscopie ou d’une rectosigmoïdoscopie dans les cinq années précédentes ou d’un test de dépistage fécal dans les deux ans constituait également un motif d’exclusion. Les participants ont été randomisés en fonction de leur lieu de résidence, de leur âge et de leur sexe. La colonoscopie est pratiquée selon la technique habituelle, par un endoscopiste expérimenté avec une pratique de plus de 200 colonoscopies par an. Le TIF ne nécessite qu’un seul prélèvement de selles sans préparation diététique  particulière ni modification préalable des traitements de base. Sa positivité est définie par un taux d’hémoglobine fécal égal ou supérieur à 75 ng/ml, les patients ainsi dépistés étant alors invités à pratiquer dans un second temps une colonoscopie. Les hypothèses de départ de l’étude se fondaient sur un taux de participation de 30 %, un pourcentage de décès par CCR à 10 ans de 6,96 %, un bénéfice espéré de 25 % pour le TIF bi annuel et de 50 % pour la colonoscopie. Les résultats de l’étude ont été appréciés à la fois en intention de dépister et également après pratique effective.

Sur une population globale de 57 404 sujets randomisés, 26 703 étaient éligibles pour la colonoscopie, 26 599 pour le TIF. Les deux groupes sont identiques en termes d’âge  (59 ans en moyenne) et de sexe (avec une légère prédominance féminine).

Beaucoup de sujets éligibles mais un faible taux de participation

En intention de dépister, le taux de participation a été de 24,6 % pour la colonoscopie (plus précisément, sur une cohorte de 5 649 sujets randomisés, 4 953 ont accepté de fait la colonoscopie et 1 628 ont préféré au final le TIF). Dans le groupe TIF, le taux de participation a été significativement plus élevé à 34,2 % (8 953 sujets acceptant le test fécal et 117 désirant préférentiellement avoir une colonoscopie).

La rentabilité diagnostique, toujours en intention de dépister, a été du même ordre avec 30 CCR découverts grâce à la colonoscopie (0,1 %) versus 33 après TIF (0,1 %) sans non plus de différence dans la stadification des tumeurs découvertes (19 stade I pour la colonoscopie, 6 stade II, 2 stade III versus 24 stade I, 6 stade II et 6 stade III avec le TIF).

La rentabilité de l’endoscopie a toutefois été nettement supérieure dans le dépistage des adénomes de haut grade avec 514 cas (1,9 %) grâce à la colonoscopie contre seulement  231 (0,9 %) avec le TIF (p<0,001 %). Il en a été de même pour le dépistage des adénomes de bas grade avec 1 109 cas (4,2 %) versus 119 (0,4 %), soit, là encore une différence hautement significative (p< 0,001 %).

En cas de découverte d’un CCR, le taux de rentabilité diagnostique n’a pas été affecté par le siège proximal ou distal de la tumeur. En cas d’adénomes, la colonoscopie s’est avérée très supérieure au TIF quelle que soit la localisation avec un bénéfice encore accru en cas de lésions adénomateuses du côlon proximal.

Sur les 10 611 TIF effectués, 767 (7,2 %) se sont avérés positifs, amenant, dans 663 cas à la pratique d’une colonoscopie de seconde intention.

De façon non surprenante, le taux d’incidents graves (saignement, bradycardie, hypotension) a été significativement plus élevé avec la colonoscopie (0,5 %) qu’avec le TIF (0,1 %).

Supériorité de l’endoscopie pour la détection des adénomes

Ainsi ressort-il de cette étude préliminaire que le taux de participation, certes bas dans les deux groupes, a été toutefois plus élevé sous TIF, témoignant d’une meilleure acceptabilité. Le nombre de CCR diagnostiqués a été le même mais davantage d’adénomes  ont été découverts grâce à la colonoscopie.

Plusieurs points forts de ce travail se doivent d’être  soulignés : une randomisation précise, la possibilité offerte aux participants de changer de méthode diagnostique après randomisation, une classification des résultats en fonction du caractère proximal ou distal des lésions détectées.

A l’inverse, il est à déplorer un taux de participation faible, mais rejoignant celui d’autres études européennes de même type. Surtout, il importe de noter qu’il ne s’agit que de résultats très préliminaires.

Il est possible que, dans les années à venir, de nouveaux  CCR  soient diagnostiqués avec la répétition tous les deux ans d’un TIF et, que, également, plus de lésions pré cancéreuses soient découvertes grâce à la colonoscopie, tendant à abaisser la fréquence de survenue attendue de CCR. Il n’est pas interdit de penser aussi que l’adhésion plus grande au TIF et sa répétition amélioreront de fait l’intérêt pour cette technique, réduisant l’avantage apparent de la colonoscopie. En outre, l’endoscopie étant plus performante dans le dépistage des lésions du côlon gauche, le TIF pourrait apporter un bénéfice complémentaire  pour la détection des lésions situées au-delà de l’angle splénique.

Il faudra toutefois attendre la fin de l’étude en 2021 avant de confirmer ou d’infirmer toutes ces hypothèses.

 

NDRL: En France, le test immunochimique fécal remplacera progressivement le test actuel au gaiac à partir de mars 2013.

 

Dr Pierre Margent

 

Quitero E et coll. : Colonoscopy versus Fecal Immunochemical
Testing in Colorectal-Cancer Screening. N Engl J Med 2012;366:697-706.

20 mars 2012

Regarder les patients… "dans le blanc des yeux" !

 

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Regarder les patients… "dans le blanc des yeux" !

Publié le 12/03/2012 Partager sur Twitter Partager sur Facebook Imprimer l'article Envoyer à un confrère Réagir à l'article Enregistrer dans ma bibliothèque Reduire Agrandir

 

Les sclérites/épisclérites sont des pathologies relativement rares caractérisées par une inflammation des membranes superficielles de l'œil pouvant revêtir différents degrés de gravité, de l'atteinte bénigne superficielle limitée à l'épisclère jusqu'à l'inflammation sévère et profonde comportant une nécrose de la sclérotique sous-jacente. La distinction de ces 2 formes est essentielle car le risque de complications et/ou de pathologies associées n'est pas le même. Dans une récente étude rétrospective, les dossiers de 585 patients atteints de sclérite (n = 500) ou d'épisclérite (n = 85) ont été analysés afin d'en dégager les caractéristiques démographiques et cliniques, notamment en termes de complications oculaires et d'associations pathologiques.

Gare aux sclérites !

Dans cette étude, où la nette prédominance des patients atteints de sclérite s'explique par la sous-déclaration des atteintes épisclérales, moins symptomatiques, les complications oculaires ont été globalement plus fréquentes chez les patients atteints de sclérite par rapport à ceux qui présentaient une épisclérite (45,0 % vs 19,0 %). Ainsi, une baisse de la vision (15,8 % vs 2,3 %), une uvéite antérieure (26,4 % vs 16,5 %), une kératite ulcéreuse (7,4 % vs 0 %) ou une hypertonie oculaire (14,2 % vs 3,5 %) ont été plus fréquemment constatées dans le groupe "sclérite" (p < 0,0001 pour chacune des complications).

Une pathologie était associée chez 35,8 % des patients ayant une sclérite contre 27,1 % des patients atteints d'épisclérite (tableau). Il s'agissait d'une connectivite ou d'une vascularite dans respectivement 24,8 % et 15,3 % des cas et les maladies associées aux sclérites se sont avérées globalement plus sévères. La sclérite a précédé le diagnostic de la maladie systémique chez 38,7 % des patients et son caractère nécrosant augmentait l'éventualité de complication(s) oculaire(s) (90,0 %, p < 0,0001) ou de pathologie(s) associée(s) (80,0 %, p < 0,0001).



*Maladie Inflammatoire Chronique de l'Intestin

Savoir orienter, savoir explorer

Ainsi, les sclérites sont des affections oculaires inflammatoires sévères souvent associées, non seulement à des complications oculaires, mais aussi à des maladies systémiques dont elles peuvent constituer la première manifestation. Une orientation diagnostique et thérapeutique adaptée doit permettre de minimiser leur impact visuel et conduire aux explorations permettant la mise en évidence précoce des pathologies systémiques associées.



Dr FH

20 mars 2012

Alzheimer : y aura-t-il un effet DOMINO ?

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Alzheimer : y aura-t-il un effet DOMINO ?

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Les anti-cholinestérasiques, dont le chef de file est le donézépil, sont actuellement indiqués dans les formes légères à modérées de maladie d’Alzheimer (MA) au cours desquelles ils ont démontré qu’ils permettaient un ralentissement de l’évolution de la maladie. La mémantine, antagoniste des récepteurs NMDA (N-méthyl-D-aspartate), est quand à elle indiquée dans les formes modérées à sévères de la maladie.

En pratique clinique, la moitié des patients environ interrompent leur traitement par anti-cholinestérasiques dans l’année qui suit la première prescription, soit en raison d’effets secondaires soit du fait d’une aggravation des troubles cognitifs et fonctionnels et donc d’une efficacité jugée insuffisante par les patients et leur entourage ou les praticiens.

Lors de ces aggravations de MA sous anti-cholinestérasiques, plusieurs attitudes sont possibles : continuer le traitement, l’arrêter, lui substituer la mémantine ou l’associer à la mémantine (option largement choisie aux Etats-Unis).

L’étude DOMINO (pour Donezepil and Memantine in Moderate to Severe Alzheimer’s Disease) était destinée à éclairer ce choix ayant d’importantes conséquences médicales et économiques.

Donézépil, stop ou encore

Cet essai multicentrique randomisé en double aveugle, initié par des organismes publics britanniques, a inclus 295 patients non institutionnalisés ayant une MA modérée à sévère et ayant été déjà traités par donézépil durant au moins 3 mois (en moyenne 2 à 3 ans). Dans cette étude, les MA étaient classées selon les résultats du MMSE (Mini Mental State Examination) qui va de 0 à 30, les formes modérées de MA ayant des scores entre 10 et 13 et les formes sévères entre 5 et 9 (à titre indicatif les questions concernant l’orientation dans le temps et l’espace sont cotées dix points à elles seules).

Ces malades ont été assignés au hasard à 4 traitements pour une durée de un an : 1) poursuite du donézépil (10 mg/jour), 2) arrêt du donézépil sur 4 semaines, 3) remplacement du donézépil par de la mémantine à doses croissantes allant jusqu’à 20 mg/jour à la 4ème semaine, 4) association donézépil-mémantine.  

Les critères principaux de jugement étaient l’évolution du MMSE et du score BADLS (pour Bristol Activities of Daily Living Scale) allant de 0 à 60 (les chiffres les plus élevés correspondant aux handicaps les plus marqués). Fait essentiel au plan méthodologique, les promoteurs de DOMINO avait déterminé a priori un seuil minimum de pertinence clinique pour les modifications de ces scores (fixé à 1,4 points pour le MMSE et 3,5 points pour le BADLS), ceci afin d’éviter que des différences statistiquement significatives mais sans réelle importance clinique ne soient pris en compte.

La poursuite du donézépil est supérieure à son arrêt

Cet essai a d’abord confirmé que quelle que soit la stratégie thérapeutique la MA continuait à s’aggraver. De plus de très nombreux patients ont abandonné le traitement auquel ils étaient assignés au cours de l’année (par exemple 39/73 dans le groupe donézépil), avec cependant plus d’arrêt dans le groupe placebo (52/72).

La vitesse de dégradation est toutefois apparue comme ralentie (de façon modeste) par la poursuite du donézépil. Les sujets assignés à cette stratégie avaient en effet en moyenne et lors des visites successives un MMSE supérieur de 1,9 points à ceux du groupe placebo (différence statistiquement significative [p< 0,001] et excédant la limite de pertinence clinique). En revanche, si le ralentissement de la dégradation du score BADLS avec cette stratégie a bien été statistiquement significatif (3 points de moins en moyenne ; p

Le remplacement du donézépil par de la mémantine a certes eu également un effet statistiquement significatif par rapport au placebo (+ 1,2 points de MMSE et - 1,5 points de BADLS ; p

Enfin l’association donézépil-mémantine n’a pas eu d’effets supérieurs au donézépil seul (+ 0,8 point de MMSE ou – 0,5 point de BADSL (NS).

Une moins mauvaise option

On peut donc conclure que dans la situation très courante étudiée ici, l’aggravation de la maladie sous donézépil, la poursuite du même traitement durant un an apparaît comme la meilleure option possible aujourd’hui (ou la moins mauvaise…).

Beaucoup de questions restent cependant à résoudre pour mieux préciser les indications des différentes molécules disponibles dans la MA : faut-il dans ces cas poursuivre le donézépil au-delà d’un an ? Ces résultats peuvent-ils être appliqués aux autres anti-cholinestérasiques et aux patients institutionnalisés ? Quel protocole de baisse de la posologie faut-il adopter lorsqu’une interruption de prescription est décidée ?

Au-delà de ces interrogations légitimes, on peut s’étonner que des problèmes aussi importants que la durée optimum du traitement avec les anti-cholinestérasiques n’aient pas été résolus 15 ans après leur première commercialisation dans une affection ubiquitaire.

On ne peut qu’espérer que ces débats complexes seront rendus caducs dans un avenir plus ou moins proche grâce à l’émergence de thérapeutiques permettant de stopper réellement l’évolution de la maladie, si ce n’est de la faire régresser.


Dr Céline Dupin

 

1) Howard R et coll.: Donezepil and memantine for moderate-to-severe Alzheimer’s disease. N Engl J Med., 2012; 366: 893-903.
2) Schneider L.: Discontinuing donezepil or starting memantine for Alzheimer’s disease. N Engl J Med., 2012; 366: 957-959.

 

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20 mars 2012

Prothèses de hanche : le tout métal n’est pas la panacée

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Prothèses de hanche : le tout métal n’est pas la panacée

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L’arthroplastie de hanche (PTH) est l’une des interventions orthopédiques les plus couramment pratiquées, mais des complications peuvent apparaître, nécessitant une reprise chirurgicale. La survie de l’implant prothétique est particulièrement importante chez les sujets plus jeunes, à l’espérance de vie plus longue et aux niveaux d’activité élevée, or les résultats dans cette population sont décevants. La principale cause d’échec est le descellement secondaire à l’usure du polyéthylène. Divers types de couples ont donc été testés : métal/polyéthèlène (MP), céramique/polyéthylène (CP), céramique/céramique (CC) et métal/métal (MM).

Le couple MM s’use peu et autorise l’utilisation de têtes de plus grande taille, a priori moins luxables, mais des échecs précoces ont été rapportés (prothèses ASR).

L’objectif principal de ce travail britannique était d’évaluer si le couple MM permettait une meilleure survie des implants, par rapport aux autres couples.

L’analyse, basée sur 402 051 PTH issues d’un registre national a évalué les causes de reprises, les taux de reprises des PTH MM selon les tailles de tête et les types de couples (MM, CC et MP).

Ont été exclus de l’analyse les implants ASR.

Huit pour cent des PTH évaluées comportaient un couple MM (n = 31 171). Des échecs ont été observés plus rapidement qu’avec les autres couples avec un taux global de reprise à 5 ans de 6,2 %.

En analyse multi variée, la taille de la tête était un facteur prédictif indépendant de reprise chez les hommes (Hazard ratio [HR] : 1,020, intervalle de confiance à 95 % [IC 95] : 1,004 –1,037; p = 0,013) comme chez les femmes (HR : 1,019, IC95 : 1,001 –1,038 ; p <0,0005). L’incidence cumulative des reprises était de 3,2 % (IC95 : 2,5-4,1) pour une tête de 28 mm et de 5,1 % (IC95 : 4,2 -6,2) pour une tête de 52 mm à 5 ans chez les hommes de 60 ans. Le taux de reprise chez les femmes de 60 ans à 5 ans était de 6,1 % (IC95 : 5,2-7,2) pour un couple MM avec une tête de 46 mm versus 1,6 % (IC95 : 1,3-2,1) pour les couples MP avec une tête de 28 mm.

Pour les couples CC, les tailles de tête plus importantes étaient associées à une survie meilleure de l’implant (taux de repris à 5 ans de 3,3 % (IC95 : 2,6-4,1) avec une tête de 28 mm versus 2 % (1,5-2,7) avec une tête de 40 mn chez les hommes de 60 ans. Les raisons les plus fréquentes de reprise des implants MM étaient le descellement aseptique et la douleur.

Ce travail montre que les prothèses MM sont associées à un taux d’échec plus élevé que les autres types de couples et que les tailles de tête importante et l’utilisation de ces PTH chez les femmes jeunes est associé à un taux particulièrement élevé de reprises précoces.

Les auteurs recommandent de ne plus utiliser de PTH MM et de surveiller étroitement les malades chez qui ce type de couple a été utilisé en réalisant un examen clinique et radiologique annuel. Ce d’autant que le problème de la libération de particules métalliques (cobalt) dans le sang dû aux frottements n’est pas résolu.

 

Dr Juliette Lasoudris Laloux

 

Smith AJ et coll. on behalf of the National Joint Registry of England and Wales : Failure rates of stemmed metal-on-metal hip replacements : analysis of data from the National Joint Registry of England and Wales. Lancet, 2012 ; publication avancée en ligne le 12 mars.

20 mars 2012

Il est bien difficile de prévenir la lymphocèle après prostatectomie radicale / Prostatectomie : l’ablation de la prostate

 

 

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Il est bien difficile de prévenir la lymphocèle après prostatectomie radicale

Publié le 12/03/2012 Partager sur Twitter Partager sur Facebook Imprimer l'article Envoyer à un confrère Réagir à l'article Enregistrer dans ma bibliothèque Reduire Agrandir

 

survenant après lymphadénectomie. En dehors des séquelles urinaires ou sexuelles, la lymphocèle pelvienne représente la complication la plus fréquente des prostatectomies radicales (PR) avec curage pelvien (CP) le long de la veine iliaque externe. A son tour, la Ly est source d’infection ou de thrombose par compression de vaisseaux pelviens ; elle est la cause de la moitié des réinterventions après PR.

Les auteurs bavarois ont recherché les facteurs de risque de cette complication afin de définir des stratégies de prévention. Dans ce but, ils ont repris les dossiers de 1 163 patients ayant tous eu une PR (67 centres) et pris en charge pendant 3 semaines dans un centre de rééducation après l’intervention. Tous y ont bénéficié d’une recherche de Ly par examen clinique, échographie, et scanner, les Ly latentes étant distinguées de celles qui entraînaient des signes cliniques (douleur, œdème) dont la ponction confirmait parfois le diagnostic.

La prostatectomie avait été effectuée par diverses voies d’abord et avait été associée à un curage pelvien dans 995 cas. Pour tous les patients un  drainage avait été effectué jusqu’à ce qu’il ramène moins de 30 ml/24h ; la prophylaxie de la thrombose par héparines de bas poids moléculaire avait été systématique.

Au total, il y a eu 304 Ly (26 %). Ni l’âge, ni l’indice de masse corporelle, ni le volume prostatique, ni le taux de PSA, n’influent sur cette incidence de 26 %. Il en est de même du stade, du score de Gleason, de la positivité des ganglions, de la biopsie d’un ganglion sentinelle, de l’envahissement des berges opératoires, des antécédents de radiothérapie ou de traitement anti-androgène, ou de la voie d’abord de la PR (laparotomie, cœlioscopie extrapéritonéale ou voie périnéale).

Le seul facteur déterminant dans la survenue d’une Ly est… la pratique d’un CP (28 % de Ly après CP vs 14 % en son absence), mais, dans les CP, le nombre de ganglions retirés n’influe guère sur le taux de Ly. Sur les 304 Ly, 59 ont dû être opérées et 28 (parmi les plus volumineuses) se sont compliquées (œdème, douleurs, thrombose, infection, compression vésicale) ; c’est pourquoi il peut être avantageux d’évacuer les Ly les plus volumineuses avant qu’elles ne se compliquent.

Le curage restant le seul facteur favorisant la lymphocèle, on conçoit que la prévention de celle-ci soit difficile.

 

Dr Jean-Fred Warlin

 

Khoder WY et coll. : Risk factors for pelvic lymphoceles post-radical prostatectomy.
Int J f Urol., 2011; 18: 638-643.

 

Prostatectomie : l’ablation de la prostate

La prostate fait partie des organes génitaux masculins. C'est une petite glande ronde située à l'avant du rectum et à la base de la vessie. Sa principale fonction est de libérer le fluide dans l'urètre pendant l'éjaculation.

Au moment de l'éjaculation, les spermatozoïdes sortent des testicules par des tubes appelés canaux déférents. Les canaux déférents circulent derrière la vessie et pénètrent dans la prostate. Pendant ce trajet, les spermatozoïdes se mélangent à des fluides séminaux, autres composants de l'éjaculat, provenant de trois sources: les vésicules séminales, la prostate et les glandes bulbo urétrales. Cette combinaison de fluides, appelée sperme ou éjaculat, parcourt ensuite toute la longueur de l'urètre pour sortir du corps par le pénis.

Si un cancer de la prostate se développe et n'est pas diagnostiqué suffisamment tôt, il faut retirer la prostate. Plusieurs procédures chirurgicales peuvent être envisagées. Dans le bassin, la prostate est entourée de nombreuses structures délicates, notamment des muscles et des nerfs intervenant dans la miction et l'éjaculation. Le retrait d'une prostate cancéreuse nécessite l'utilisation d'instruments de précision permettant d'épargner ces structures indispensables.

L'urètre, ou canal urinaire, doit être soigneusement coupé à la base de la vessie. La surveillance et la précision des instruments aident le chirurgien à préserver les faisceaux nerveux chargés de l'érection. Une fois la prostate soigneusement détachée, elle peut être retirée par une petite incision.

Après l'intervention, on insère un cathéter afin de vider la vessie. La vessie est ensuite reliée au canal urinaire sur le cathéter. Ce cathéter est laissé en place pendant quelque temps pour assurer une cicatrisation correcte.
20 mars 2012

L'ecografia 4D nuovo scandalo sanitario?

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  L'ecografia 4D nuovo scandalo sanitario?

Prof. Franco BORRUTO

 

Pubblicizzate dagli studi privati come un modo ottimale per cominciare a familiarizzare con il figlio in arrivo, si tratta anche di una ghiotta occasione di business, visto che i prezzi possono anche superare i cento euro. Tanto che in Francia il Collegio nazionale di ginecologi e ostetrici a dicembre ha espresso forti perplessità sull’aspetto commerciale della pratica, definendola un nuovo scandalo sanitario. Il Collegio ha scritto che i rischi «non sono nulli», in particolare per il cervello e gli occhi, poiché i delicati tessuti fetali sono esposti a ultrasuoni localizzati sul cranio. Il problema è anche la durata dell’esposizione, di solito serve almeno una mezz’ora per ricavare una buona immagine da conservare: un intervallo di tempo superiore a quello delle normali ecografie 2d, realizzate invece nei normali programmi di screening
Nel  3d si tratta di ecografie che consentono di avere immagini tridimensionali di un organo o del feto, cioè consentono di acquisire un volume invece di un piano. Il volume si ottiene rilevando attraverso l’uso di ultrasuoni tanti piani bidimensionali che poi vengono elaborati “offline”, non contemporaneamente alla rilevazione ma in un secondo momento. Alle tre dimensioni se ne può aggiungere una quarta, il tempo, con cui si ottiene l’effetto del movimento, come se fosse un video
7 mars 2012

Des arguments en faveur de la lymphadénectomie dans le cancer de l’endomètre

 

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Des arguments en faveur de la lymphadénectomie dans le cancer de l’endomètre

Publié le 01/03/2012 Partager sur Twitter Partager sur Facebook Imprimer l'article Envoyer à un confrère Réagir à l'article Enregistrer dans ma bibliothèque Reduire Agrandir


Le cancer de l’endomètre est le cancer gynécologique le plus fréquent dans les pays occidentaux et il concerne généralement les femmes ménopausées. La prise en charge dépend du stade de la maladie et de l’état de santé de la patiente. La chirurgie est le traitement de référence. En revanche l’opportunité d’une lymphadénectomie est débattue.  Même si les études récentes suggèrent que celle-ci n’influence pas directement la survie, elle pourrait jouer un rôle important pour le choix  du traitement adjuvant. Ainsi, la stadification chirurgicale pourrait éviter des traitements adjuvants inutiles, tels que la radiothérapie, ou orienter vers une brachythérapie plutôt que vers une radiothérapie externe.

Une étude menée aux USA tente de déterminer l’impact de la lymphadénectomie sur l’utilisation de la radiothérapie adjuvante. Elle a porté sur toutes les femmes présentant un adénocarcinome de l’endomètre stade I - II, traitées entre 1988 et 2006 et enregistrées dans la base de données SEER (Surveillance, Epidemiology and End Results) de l’Institut National du Cancer aux USA.

Au total, 58 776 femmes ont été identifiées, dont 26 043 (44,3 %) ont bénéficié d’une lymphadénectomie. Ce geste avait été plus fréquemment réalisé chez les femmes noires, chez les femmes pour lesquelles le diagnostic avait été posé entre 2001 et 2006, et chez celles qui résidaient dans l’Ouest des USA (p<0,00001 dans tous les cas). Les patientes présentant des tumeurs de haut grade et des stades avancés de la maladie avaient également plus souvent eu une lymphadénectomie (p<0,00001).

Parmi les femmes âgées de moins de 60 ans et présentant des tumeurs de stade IA (grades 1, 2 et 3), la lymphadénectomie n’a pas eu d’impact sur l’utilisation de la radiothérapie. Par contre, en cas de cancer de l’endomètre de stade IB (grade 2 ou 3) et stade IC (grade 1 ou 2) la probabilité de recevoir une radiothérapie externe était moindre tandis que celle de bénéficier d’une brachythérapie vaginale était plus élevée, lorsque une lymphadénectomie avait été réalisée (vs absence de lymphadénectomie ; P<0,05 pour tous). Les résultats étaient similaires pour les femmes âgées de plus de 60 ans.

L’extension de la lymphadénectomie a eu également une influence sur l’indication d’une radiothérapie adjuvante.

En conclusion, les résultats de cette étude sur une cohorte représentative de la population des Etats-Unis montrent clairement que la réalisation d’une lymphadénectomie et son extension influencent le recours au traitement adjuvant chez les femmes traitées pour un cancer de l’endomètre stade I-II. L’impact semble plus prononcé en cas de tumeurs à risque intermédiaire et les données suggèrent que les femmes ayant subi une lymphadénectomie ont moins de risque de recevoir une radiothérapie externe. Globalement, ces résultats encouragent à la réalisation d’une lymphadénectomie dans la majorité des cancers de l’endomètre.

 

Dr Viola Polena

 

Sharma C et coll. : Lymphadenectomy influences the utilization of adjuvant radiation treatment for endometrial cancer. Am J Obstet Gynecol., 2011; 205 : 562.e1-9.

7 mars 2012

Prothèses de hanche ASR : l’AFSSAPS défend son action (et pourtant…)

 

 

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Prothèses de hanche ASR : l’AFSSAPS défend son action (et pourtant…)

 

 

Publié le 06/03/2012 Partager sur Twitter Partager sur Facebook Imprimer l'article Envoyer à un confrère Enregistrer dans ma bibliothèque Reduire Agrandir

 

Paris, le mardi 6 mars 2012 – Ce devait être le nouveau scandale sanitaire de l’année, mais l’affaire des prothèses de hanche ASR, retirées du marché par leur fabricant DePuy en juillet 2010, n’a pas eu la portée d’un Mediator ou d’un implant PIP. Les éléments en présence paraissaient pourtant explosifs : le Figaro énumérait en effet la semaine dernière avec moult détails les tentatives de DePuy pour retarder le retrait de ses dispositifs, composés de chrome et de cobalt. Au-delà de la responsabilité supposée du fabricant, la question, une fois encore, de la faillibilité des autorités sanitaires apparaissait en filigrane.

Quiproquo sur le retrait des prothèses outre-Atlantique

L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) s’en est clairement défendue dans plusieurs documents mis en ligne la semaine dernière. Premier point sur lequel l’agence apporte des rectifications : non le retrait des prothèses ASR qui présentaient des taux de reprise plus élevés que les autres dispositifs n’a pas été retardé en France par rapport aux autres pays concernés. Au contraire, l’AFSSAPS s’adresse en la matière un petit satisfecit en déclarant qu’au vu des données du registre australien mettant en évidence un taux de reprise accru, « l’AFSSAPS a été la première autorité à demander au fabricant d’arrêter la commercialisation et de rappeler ces dispositifs présents sur le marché en juillet 2010 ». Pourtant, le Figaro nous affirmait la semaine dernière : « En décembre 2009, à la demande des autorités, la firme est (…) contrainte de retirer [ses prothèses ASR] du marché australien. La même année, en août, un courrier de désapprobation de la FDA conduit aussi DePuy à renoncer au marché américain. La firme américaine continuera pourtant à vendre les prothèses ASR dans les autres pays, dont la France en toute légalité jusqu'à l'été 2010 ». Comment expliquer ces interprétations différentes ? En rappelant que derrière le terme de prothèses ASR se cachent deux types distincts de dispositifs : des implants de re-surfaçage (destinés aux patients jeune) « composées d’un cotyle et d’une cupule fémorale qui vient recouvrir la tête du fémur du patient » et des prothèses totales de hanche monobloc métal-métal. C’est au sujet des premières (que DuPuy voulait faire entrer sur le marché américain) que la Food and Drug Administration a demandé des informations complémentaires. Les autres prothèses ASR sont pour leur part restées « commercialisées aux Etats-Unis jusqu’en août 2010 » assure l’AFSSAPS.

L’AFSSAPS devrait lire les avis de la HAS

Second point sur lequel revient l’AFSSAPS : la surveillance du dispositif. Elle indique à cet égard que c’est « en mars 2010 [que] le fabricant a porté à la connaissance des autorités françaises, les données du registre australien. Fin 2009, ces données mentionnaient pour les prothèses ASR DePuy, des taux de reprise supérieurs sur ces prothèses allant de 5,4 % à trois ans pour les cupules ASR associées à l’utilisation de têtes XL de grands diamètres à un taux de révision de 8,7 % à 5 ans pour les implants de re-surfaçage ASR ». Les autorités françaises avaient-elles en réalité attendu le printemps 2010 pour découvrir ces données ? Un document de la Haute autorité de Santé daté du 24 juin 2008 que nous évoquions déjà la semaine dernière dans ces colonnes permet d’en douter. Il révèle en effet que pour refuser le remboursement de « ASR, prothèse totale de hanche de resurfaçage à couple de frottement métal-métal », la HAS s’était déjà appuyée sur les résultats du registre australien des prothèses. « Le risque relatif de reprise de la prothèse ASR versus l’ensemble des prothèses de resurfaçage est de 2,18 » écrivait notamment la HAS. Dès lors peut-on affirmer que si l’AFSSAPS ignorait peut-être réellement avant 2010 les risques associés aux dispositifs ASR, au moins un représentant des autorités sanitaires françaises en avait déjà une connaissance certaine.

Suivi habituel

Au-delà de ces mises au point, l’AFSSAPS formule des recommandations concernant le suivi des patients : 380 personnes sont concernées en France par des prothèses ASR. « En l’absence d’anomalie clinique ou radiologique, les recommandations de l’AFSSAPS, correspondent au suivi habituel des porteurs de prothèses de hanches. Toutefois, un suivi particulier, annuel et prolongé jusqu’à 10 ans, est recommandé pour certains patients, notamment les porteurs de prothèses dont la tête fémorale est d’un diamètre supérieur ou égal à 36 mm », écrit l’AFSSAPS.

Dosage des ions métalliques : absence de consensus entre l’AFSSAPS et la MHRA

Ces recommandations se doublent d’une seconde réactualisation de l’AFSSAPS concernant plus largement les porteurs de prothèse de hanche de couple de frottement métal-métal (chrome/cobalt). On le sait, en effet, l’évocation la semaine dernière de l’affaire ASR-DePuy s’est doublée de la révélation au grand jour des inquiétudes de certains scientifiques quant au risque que pourrait comporter la diffusion d’ions métalliques chez les porteurs de prothèses métal/métal. En la matière, l’AFSSAPS considère qu’il n’existe pas de « consensus sur l’intérêt clinique de dosages systématiques des ions métalliques (cobalt et chrome) dans le sang. A ce stade, il n’est pas possible d’établir un lien formel entre une anomalie clinique ou radiologique et un taux particulier d’ions métalliques. Toutefois la constatation d’une variation en hausse du taux d’ions métalliques dans le sang peut être le signe d’une usure anormale de l’implant et de la survenue de problèmes fonctionnels. Ainsi, les taux d’ions métalliques peuvent être utiles comme aide à la décision ». Cette prise de position diffère, comme le remarque aujourd’hui le Figaro, de celle adoptée la semaine dernière par la Medicines and Healthcare products Regulatory Agency (MHRA) en Grande-Bretagne qui a recommandé un dosage systématique d’ions métalliques chez les patients porteurs d’une prothèse ASR ou comportant une tête fémorale d’un diamètre supérieur ou égal à 36 mm.

 

Aurélie Haroche

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