Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
ROYAL MONACO Actualité Médicale
27 février 2012

Peut-on donner une pilule œstroprogestative aux femmes qui allaitent ?

MEDICINE & CHINESE TRADITIONAL MEDICINE 

Luigi39tab-copie-1.jpg

Luigi Mattera is a certified by CERFPA (St. Laurent du Var-France) in HOMEOPATHY (biennale) & ZUO TUINA MASSAGE OF TRADITIONAL CHINESE MEDICINE - Online certificate from TEXAS CHIROPRACTIC COLLEGE (Pasadena-Texas 2007) in CHIROPRACTIC SPORTS & CHIROPRACTIC TREATMENT OF GOLF INJURIES.

In the past, has been Captain aboard tanker ships . He got  Italian UNIVERSITY DOCTORATE in Foreigner and Litterature Languages (IULM Milano - Italy) and 3 years UNIVERISTY DIPLOMA in Public Relations and Discipline Administration (ISTITUTO UNIVERSITARIO LINGUE MODERNE -  Milano)

 PRESENTS:  

Royal Monaco Médicine

ACTUALITE MEDICALE

 

Peut-on donner une pilule œstroprogestative aux femmes qui allaitent ?

Publié le 23/02/2012 Partager sur Twitter Partager sur Facebook Imprimer l'article Envoyer à un confrère Réagir à l'article Enregistrer dans ma bibliothèque Reduire Agrandir


Une contraception est nécessaire en post-partum et elle doit commencer rapidement après l’accouchement afin de réduire tout risque de grossesse non désirée. Chez la femme qui allaite, cette contraception se doit d’être à la fois efficace et sans inconvénients pour l’allaitement et pour la croissance de l’enfant. Parmi les contraceptifs oraux, ceux comportant seulement un progestatif sont habituellement préférés aux contraceptifs combinés œstroprogestatifs (COC),  qui sont soupçonnés  de diminuer la lactation ce qui peut affecter la croissance infantile pendant 6 à 8  semaines post-partum. Par contre, en l’absence d’allaitement, les COC présentent certains avantages par rapport aux contraceptifs à progestatif seul, tels qu’une meilleure efficacité en terme de contraception et moins  d’effets secondaires. Ainsi, les COC constitueraient une meilleure méthode contraceptive par rapport aux contraceptifs à progestatif seul, n’était leur impact sur l’allaitement. Mais celui-ci est-il vraiment significatif ?

Pour répondre à cette question, une étude prospective randomisée et en double aveugle, menée à l’Université du Nouveau Mexique entre 2005 et 2008, a comparé l’impact des contraceptifs à progestatif seul avec celui des contraceptifs combinés sur la stabilité de l’allaitement à 8 semaines post-partum.  Certains critères  secondaires ont aussi été évalués, tels que la croissance infantile, la prolongation de la méthode contraceptive et la satisfaction de la patiente.

Au total 127 femmes en post-partum âgées de 15 à 45 ans, qui avaient l’intention d’allaiter leur bébé et désireuses d’une contraception orale ont été randomisées et assignées soit au groupe contraception par progestatif seul (n=63 ; noréthindrone 0,35 mg/j) soit au groupe contraception combinée œstroprogestatifs (n=64 ; noréthindrone 1 mg + 0,035 mg E2/j pendant 21 jours). A deux et huit semaines post-partum, les femmes ont complété un questionnaire concernant l’utilisation des contraceptifs et la continuation de l’allaitement. La croissance de l’enfant (poids, taille, périmètre crânien) a été évaluée à huit semaines post-partum. Les femmes ont répondu également à des questions évaluant l’allaitement, la prolongation  des contraceptifs et la satisfaction à 3-7 semaines et à 4 et 6 mois post-partum. 

Le groupe CP et le groupe COC n’ont présenté aucune différence en terme de taux de maintien de  l’allaitement à huit semaines post-partum (groupe CP : 63,5 % et groupe COC: 64,1 %), de prolongation de la contraception (groupe CP : 100 % et groupe COC : 98 %) et des paramètres de croissance infantile (poids : p=0,56 ; taille : p=0,41 ; et périmètre crânien : p=0,79). La perception maternelle d’une lactation inadéquate (diminution de la quantité de lait) a été la cause la plus fréquente de l’interruption  de l’allaitement ou de la contraception dans les deux groupes. Les taux de satisfaction des femmes, en ce qui concerne leur méthode contraceptive et l’allaitement, ont été similaires entre les deux groupes. Aucune grossesse et aucun effet adverse n’ont été rapportés pendant les 6 mois de suivi.

En conclusion, les résultats de cette étude sont rassurants quant à l’utilisation des COC en post-partum chez les femmes qui allaitent. Ils suggèrent que la durée d’allaitement et la croissance infantile ne différent pas entre les femmes ayant démarré à deux semaines post-partum un contraceptif à progestatif et celles ayant démarré un contraceptif combiné œstroprogestatif. Cependant, d’autres études plus larges restent nécessaires pour clarifier les effets des contraceptifs oraux œstroprogestatifs sur la lactation.

 

Dr Viola Polena

 

Espey E et coll. : Effect of progestin compared with combined oral contraceptive pills on lactation: a randomized controlled trial. Obstet Gynecol. 2012 ; 119 : 5-13.

Publicité
Publicité
Commentaires
ROYAL MONACO Actualité Médicale
Publicité
Archives
Publicité